Arbitrage Adidas : le parquet requiert un procès pour Bernard Tapie et cinq autres personnes

- Avec AFP

Arbitrage Adidas : le parquet requiert un procès pour Bernard Tapie et cinq autres personnes
Photo ©BORIS HORVAT / AFP
Suivez RT en français surTelegram

Dans l’arbitrage rendu sur le différend opposant l’homme d’affaires au Crédit lyonnais à propos de la vente d’Adidas au début des années 1990, le Parquet de Paris renvoie Bernard Tapie en procès après qu’il a touché plus de 400 millions d’euros.

Le parquet a requis le 8 mars le renvoi devant le tribunal correctionnel pour «escroquerie en bande organisée» de Bernard Tapie. L’homme d’affaires avait été indemnisé en 2008 à hauteur de plus de 400 millions d’euros par une décision d’arbitrage privé. Une option qu’avaient choisie les autorités pour mettre fin à des années de procès, l'affaire remontant au début des années 1990, alors que Bernard Tapie était ministre de la Ville de François Mitterrand.

Dans son réquisitoire signé le 6 mars 2017, le ministère public demande que soient jugés devant le tribunal correctionnel Bernard Tapie ainsi que cinq autres personnes impliquées dans la procédure d'arbitrage de 2008 : son avocat Maurice Lantourne, le PDG d'Orange Stéphane Richard, à l'époque directeur de cabinet de la ministre Christine Lagarde à Bercy, l'un des trois arbitres chargés de rendre la sentence contestée, Pierre Estoup. Et, enfin, Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, alors présidents de deux entités – des «bad banks» – chargées de solder le passif du géant bancaire après sa quasi-faillite en 1993.

Le parquet requiert que ces six protagonistes de ce scandale politico-financier soient renvoyés pour «escroquerie en bande organisée». Il requiert en outre que Bernard Tapie soit également jugé pour «détournement de fonds publics» et les cinq autres pour complicité de ce délit. Christine Lagarde, jugée coupable de «négligence» dans l'affaire par la Cour de justice de la République, a été dispensée de peine.

La sentence arbitrale de 2008 condamnait l'Etat à verser plus de 400 millions d'euros à Bernard Tapie pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas dont l'homme d'affaires était propriétaire dans les années 1990. Mis en faillite personnelle par la banque, Bernard Tapie avait contre-attaqué en 1994, accusant celle-ci d'avoir procédé à une vente frauduleuse de l'équipementier sportif via des sociétés off-shore. L'affaire se complique encore pour l'homme d'affaires quand le Crédit Lyonnais, banque nationalisée, se trouve en faillite à son tour.

Au civil, l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie obtenu en 2008 a été définitivement annulé en juin 2016, au motif qu'il était entaché de «fraude».

Lire aussi : «Nulle et déplacée» : Bernard Tapie réagit à la condamnation sans peine de Christine Lagarde

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix