«Make Wall Street great again» : pour la première fois, le Dow Jones passe le cap des 20 000 points
- Avec AFP

C'est une journée historique pour les traders américains : l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a dépassé les 20 000 points. La Bourse américaine semble s'acclimater à merveille de la nouvelle présidence américaine.
En franchissant pour la première fois de son histoire le 24 janvier le cap des 20 000 points, le Dow Jones a déjoué les pronostics, qui tablaient sur un repli du marché après l'arrivée à la présidence américaine de Donald Trump.
La Bourse de New York est donc repartie en nette hausse après la signature le 24 janvier des décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés. Cette décision a rassuré sur la capacité du nouveau président à agir et à lever ce que Wall Street considère comme des freins à la croissance de l'économie américaine et aux profits des entreprises.
L'indice phare de Wall Street avait déjà grimpé en novembre après l'élection du candidat républicain avant de marquer une pause en début d'année. Après sa forte hausse initiale, le Dow Jones avait ainsi marqué le pas, s'approchant plusieurs fois des 20 000 points ces dernières semaines mais sans parvenir à les franchir.
Les risques de voir les promesses politiques ne pas résister à l'épreuve des faits avaient encouragé la majorité des analystes à prévoir, avec plus de précautions cette fois-ci, un repli des la Bourse de New York après l'investiture du nouveau président américain.
Les première mesures protectionnistes de Donald Trump n'effraient pas les traders
Dans l'immédiat, les marchés ne semblent pas s'inquiéter du protectionnisme mis en avant par le nouveau président américain et de sa volonté de revoir les relations des Etats-Unis avec ses partenaires commerciaux.
Dès le début de sa présidence, Donald Trump a tenu sa promesse électorale de retirer les Etats-Unis du traité de libre-échange transpacifique (TPP), négocié par son prédécesseur Barack Obama. Désormais, la renégociation de l'Accord de libre-échange de l'Amérique du Nord (Aléna), que Donald Trump a exigé du Canada et du Mexique, et ses menaces de taxer les importations, notamment dans l'automobile, sont au centre des interrogations.
Au-delà des fortes attentes concernant les décisions politiques, les marchés ont trouvé du soutien dans une économie américaine qui montre toujours des signes de vigueur et sur des résultats d'entreprises qui ont tendance à s'améliorer.
Concernant la politique monétaire américaine, le Dow Jones a sans trop de difficultés surmonté en décembre la seconde hausse en une décennie des taux de la Banque centrale américaine.
A plus long terme, la poursuite du relèvement des taux, si elle a tendance a soutenir les valeurs financières, dont le poids est crucial dans le Dow Jones, en leur permettant d'augmenter leurs marges, pourrait freiner la croissance américaine et tarir le principal carburant des marchés d'actions ces dernières années: des rendements obligataires faibles.
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