Les banquiers inquiets d’être bientôt remplacés par des «conseillers-robots»
Plus économiques, les «robo-advisors», ou «conseillers-robots» pourraient bien représenter l’avenir de la fonction de consultants, à en croire la croissance fulgurante du secteur. Mais les banques, alarmées, sont bien déterminées à riposter.
Selon le magazine d’économie américain Bloomberg, l’utilisation de conseillers financiers automatisés aurait le vent en poupe. La firme de consultance AT Kearney estime même que ce service, pour lequel les banques traditionnelles sont à la traîne, atteindra 2 200 milliards de dollars d’actifs d’ici 2020.
$2.2 Trillion #Roboadvisor Market by 2020. https://t.co/KA7YPkNPop#fintech#robopic.twitter.com/kUbpxBlGSR
— ArtQuant (@ART_QUANT) 29 Janvier 2016
Et si cette nouvelle pratique avait dans un premier temps attiré les petits portefeuilles, les plus fortunés se mettent désormais à suivre le pas. Ainsi, près de 15% des utilisateurs de conseillers-robots du géant américain du courtage, Charles Schwab Corporation, posséderaient au moins un million de dollars, rapporte Kendra Thompson, directrice du management pour l’entreprise de consultance Accenture Plc.
Des prix deux fois moins chers
Selon, celle-ci, les conseillers-robots, qui fournissent des conseils en ligne aux investisseurs grâce à une technologie informatique, représenteraient la filière low-cost du domaine de la consultance, expliquant ainsi sa popularité. En effet, le service de conseil informatisé coûterait près de deux fois moins cher qu’un conseiller en chair et en os, tel que proposé par les grandes banques traditionnelles, explique Thompson.
Accélération de l'adoption des offres de #roboadvisor parmi les grandes fortunes US ! #Fintechhttps://t.co/7XMU54qoRH
— Stéphane TOULLIEUX (@stoullieux) 5 Février 2016
Les banques contre-attaquent
Naturellement, cette perte progressive de marché pour les conseillers traditionnels, humains, ne laisse pas les banques de marbre. Dès lors, plusieurs géants de la finance comme Morgan Stanley ou encore la Bank of America, ont commencé à développer, d’une part, des outils informatisés pour assister leurs employés, et d’autre part une véritable offre de conseil robotisé.
Suivant l’annonce du dirigeant de Morgan Stanley, Jay Welker, président d’un autre géant américain, Wells Fargo, a également laissé entendre qu’il lorgnait vers ce nouveau marché. «Les [conseillers] robots sont un bouleversement positif», a-t-il expliqué dans interview, avant de conclure : «nous pensons aux robots en terme du service [qu’ils peuvent apporter] aux familles multigénérationnelles».
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