La banque de développement chinoise AIIB permettra de rééquilibrer les forces dans le monde
Le président chinois Xi Jinping a annoncé l’ouverture de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) afin de s’émanciper des règles financières pour la croissance édictées et imposées par les Etats-Unis.
«Le lancement de l'AIIB revêt une importance particulière pour réformer et améliorer la gestion économique mondiale. C'est un élément d'adaptation aux changements et au développement de la structure économique mondiale, mais aussi un pas vers un système de gestion économique plus équitable, plus rationnel et plus efficace», a déclaré Xi Jinping en précisant que la banque chinoise serait une bonne alternative à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI) dont l’influence est ressentie dans le monde entier.
D’après l’agence Reuters, le président chinois a également déclaré que «la zone financière chinoise avait des besoins énormes pour son infrastructure de base». Pour cette raison, l’AIIB investira dans des projets «de haute qualité» mais «à bas coûts». Distincte de la banque d'investissement qui est en cours d'élaboration par les BRICS, les activités de l'AIIB devraient être complémentaires de celle des BRICS.
China to invest additional $50m in #AIIB to support infrastructure projects in underdeveloped member states: Xi, Sat pic.twitter.com/ptz5rGVDHu
— People's Daily,China (@PDChina) 16 Janvier 2016
L'AIIB a été formellement créée le 24 octobre 2014 lors d’une cérémonie qui a eu lieu à Pékin et lors de laquelle ses 21 membres fondateurs ont signé la charte. Même si Washington était contre la création d’une telle banque, ses alliés se sont précipités pour pouvoir en faire partie. Dans la liste des participants, on note l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Corée du Sud, ainsi que l’Inde et la Russie. Au début, les Etats-Unis ont observé l’évolution de ce projet avec méfiance mais à la fin du mois de mars dernier, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, avait néanmoins déclaré, à son retour d'une visite en Chine, que Washington était prêt à travailler avec l'AIIB à condition que cette institution «soit complémentaire des autres institutions financières internationales existantes».
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Le ministre des Finances népalais, Baikuntha Aryal, partage les préoccupations des Etats-Unis et déclare que la participation de tous ces pays pourrait bien modifier les rapports de force sur l’échelle internationale économique. «Cette banque ne ressemble pas du tout à d’autres banques parce qu’elle vise le développement des infrastructures», a-t-il fait remarqué lors d’une interview accordée à RT.
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