Les Allemands prennent le contrôle de 14 aéroports grecs par le biais d’un accord de privatisation
La Grèce a signé son premier grand accord de privatisation qui accorde le contrôle d’une dizaine d’aéroports régionaux à une société allemande. Cet accord répond aux demandes des créanciers internationaux de privatiser des actifs publics grecs.
Cet accord garantit un apport de 86 milliards d’euros en fonds de sauvetage pour Athènes. Le contrat de 1,23 milliards d’euros offre un bail de 40 ans à l’opérateur de l’aéroport de Francfort, Fraport. La société allemande pourra moderniser et gérer les aéroports de Corfou, de Mykonos, de Rhodes et de Santorin, des destinations touristiques très populaires.
Le PDG de Fraport, Stefan Schulte, a qualifié cet accord de gagnant-gagnant pour «la Grèce et son peuple».
«Le projet prévoit que Fraport pourra transférer son savoir-faire sur ces 14 aéroports vitaux pour l’économie grecque et, en particulier, pour son énorme secteur de tourisme international», a déclaré Stefan Schulte.
La #Grèce "vend tous les meubles de la maison", la France en profite. Interview @SteliosKoulhttps://t.co/g6crwEOBZIpic.twitter.com/1PwA5NltRR
— RT France (@RTenfrancais) 22 Octobre 2015
«C’est un développement très significatif et un message fort pour tous les secteur de l’économie grecque de regagner la confiance des marchés et s’engager dans la voie de croissance», a déclaré Stergios Pitsiorlas, le chef de l’agence de privatisation grecque.
L’accord de privatisation avec Fraport a été conclu l’année dernière mais les négociations finales ont été gelées quand Syriza est arrivé au pouvoir en janvier dernier. L’accord va à l’encontre de la promesse du Premier ministre Alexis Tsipras de ne pas privatiser les infrastructures du pays. L’idée a rencontré une vive opposition de la gauche du parti qui a accusé la coalition de «livrer» les biens publics.