En Russie existent toujours des nomades. Et les hommes ne sont pas les seuls à travailler durement. La vie au pays des rennes, racontée par une femme au foyer de la toundra.
Pavla Nikolaevna est une «garde-tchoum» – une femme au foyer dans la toundra. L'activité principale à son mari et elle-même est l'élevage de rennes.
Cette famille de nomades ne vit évidemment pas dans un appartement ordinaire mais dans un «tchoum», une hutte recouverte de fourrure de renne. Même en hiver, lorsque la température tombe à -34°C, ils déplacent leur habitation plusieurs fois par semaine, suivant les anciennes traditions de l'élevage de rennes dans le nord de la Russie.
Pendant que les hommes gardent les troupeaux, les femmes travaillent dans le tchoum, s'affairent à rendre le logement confortable. Le monde contemporain l'exigeant, ce couple, avec ses sept enfants qui doivent bénéficier d'une éducation, dispose d'un appartement dans une ville de la région. Mais ils reviennent toujours sur la terre des rennes. La toundra ne veut pas, semble-t-il, les laisser partir.