Côte d'Ivoire : les citoyens aux urnes pour l'élection présidentielle

En Côte d'Ivoire, l'élection présidentielle a lieu ce 25 octobre, 8,7 millions d'électeurs étant appelés aux urnes. Cinq candidats sont en lice : le président sortant Alassane Ouattara, l'ancienne Première dame Simone Gbagbo, l'ex-ministre Jean-Louis Billon, la représentante du GP-PAIX Henriette Lagou et le candidat indépendant Ahoua Don Mello.

L’élection présidentielle se déroule ce 25 octobre en Côte d'Ivoire. Selon Abidjan net, 25 370 bureaux de vote ont été ouverts sur tout le territoire national, et 308 autres ont été créés à l'étranger. Le nombre de citoyens inscrits sur les listes électorales s'élève à 8,7 millions. Sur décision du gouvernement, 44 000 militaires ont été déployés pour assurer le maintien de l'ordre dans les bureaux de vote et dans les plus grandes villes du pays. Environ 250 représentants de 28 pays africains et de 50 organisations, dont l'Union africaine, surveillent le déroulement du scrutin.

Cinq candidats sont en lice pour la présidence, parmi lesquels le chef de l'État sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à un quatrième mandat après la révision constitutionnelle de 2016. La représentante du Mouvement des générations capables (MGG), l'ancienne Première dame Simone Gbagbo, et le candidat du Congrès démocratique (CODE), l'ex-ministre Jean-Louis Billon, sont également en lice.

Outre les personnes susmentionnées, Ahoua Don Mello, ingénieur docteur et homme politique, se présente en tant que candidat indépendant, ainsi qu'Henriette Lagou, représentante du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX).

Les candidats votent et appellent les Ivoiriens à participer

La candidate du Mouvement des générations capables, Simone Ehivet Gbagbo, a voté à Abidjan-Cocody. « J'ai voté et je constate que tout se passe bien, dans les bureaux de vote aussi tout se passe bien », a-t-elle déclaré aux journalistes, exprimant l'espoir qu'on « aura un bon taux de participation ».

La candidate du parti GP-PAIX, Henriette Lagou, a accompli son devoir civique à Daoukro. S'adressant à la presse, elle a appelé « tous les Ivoiriens à venir voter, à venir accomplir leurs devoirs citoyens ». Selon elle, c'est par « cette seule condition » que le pays pourra « connaître le vrai changement ».

Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, Alassane Ouattara, a également déposé son bulletin dans l'urne. « J'aimerais appeler tous les Ivoiriens, où qu'ils se trouvent, à aller voter. Voter, c'est important, surtout voter pour le président de la République », a-t-il souligné, ajoutant que ce scrutin serait « un vote de confiance, un vote important qui permettra à tous d'exprimer leur souhait ».

Le candidat indépendant Ahoua Don Mello a également pris part au scrutin. Il a voté dans la journée au lycée Sainte-Marie de Cocody dans l'est d'Abidjan. « Je suis très confiant pour la suite. Pour moi, la voie des urnes, c'est la voix la plus pertinente lorsqu'on veut mettre fin à ce qu'on ne veut pas. Je ne veux pas du parti État , je suis venu l'exprimer. Je ne veux pas d'une dépendance économique, je suis venu l'exprimer. Je veux une Afrique unie, je suis venue l'exprimer », a-t-il déclaré.

Les élections se déroulent dans un contexte de tensions sociopolitiques accrues, provoquées par l'exclusion des principaux leaders de l'opposition : Tijan Tiam, qui dirige le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, et l'ancien président du pays (2000-2011) Laurent Gbagbo. La commission électorale ne les a pas enregistrés au motif que Tijana Tiam a perdu sa nationalité ivoirienne lorsqu'il a obtenu la nationalité française et que Laurent Gbagbo a un casier judiciaire non effacé. L'exclusion des deux candidats a donné lieu à des manifestations massives de l'opposition et à l'arrestation de plus de 700 participants.

Pour remporter le premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue des voix. Les résultats seront annoncés entre le 26 et le 30 octobre. Le président de la Côte d'Ivoire est élu au scrutin à deux tours si aucun candidat n'obtient 50 % des voix plus une au premier tour.