Le Burkina Faso lance la première édition de son forum international d’investissement

La capitale Ouagadougou accueille un événement économique d’envergure réunissant 48 pays, dont l’Inde, la Chine et les membres de l’AES. Avec un millier d’investisseurs attendus, le Burkina Faso mise sur le secteur privé pour relancer son économie.
L’Agence burkinabè des investissements (ABI), en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) et l’Agence des exportations (Apex Burkina), a organisé la première édition du Forum international « Investir au Burkina Faso » (FIIB) les 9 et 10 octobre. L’événement se veut un espace d’échanges concrets entre investisseurs, entrepreneurs et institutions publiques.
Au programme figurent des rencontres business to business (B2B) et business to consumer (B2C), des conférences thématiques, du réseautage et des expositions sectorielles destinées à permettre aux participants, venus de 48 pays à travers le monde, d’identifier les opportunités économiques dans divers domaines : agro-industrie, énergie, exploitation minière, infrastructures, entre autres secteurs.
Gnaniodem Serge Poda, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, a présidé la cérémonie d’ouverture à Ouagadougou, en présence du président de l’Assemblée législative de transition, Ousmane Bougouma, représentant le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, ainsi que de plusieurs ministres des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) et du Ghana.
La Chine, invitée d’honneur
Les organisateurs ont indiqué que l’Inde participait également au Forum aux côtés de la République populaire de Chine, invitée d’honneur de cette première édition. Des représentants d’entreprises nationales, des investisseurs de la diaspora et des partenaires étrangers étaient aussi présents à l’événement.
Gnaniodem Serge Poda a présenté des prévisions optimistes, évoquant « de bonnes perspectives pour l’économie burkinabè, avec une croissance estimée à 6,3 % en 2025 et 6,4 % en 2026, dont les retombées seront profitables aux populations ». Pour maintenir cette dynamique, il a souligné que l’investissement privé devait jouer un rôle d’accélérateur aux côtés de l’investissement public, en phase avec la vision consistant à « bâtir une économie souveraine et résiliente, fondée sur la transformation industrielle endogène des matières premières », rapporte le site d’information Sidwaya.
Le secteur privé, « artisan de la transformation nationale »
Dans cette perspective, le ministre a appelé le secteur privé à devenir « l’artisan de la transformation nationale ».
Pour sa part, Achille Roland Sow, président de la délégation de la chambre consulaire, a rassuré les investisseurs quant à la disponibilité des autorités à faciliter les investissements dans « une trajectoire de croissance et de transformation économique ».