Sahara occidental : le Portugal appuie le plan d’autonomie marocain

Lisbonne a officiellement exprimé, le 22 juillet, son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara occidental. Le Portugal s’ajoute ainsi à une série de pays européens et occidentaux ayant récemment renforcé leur appui à cette initiative, tout en réaffirmant le rôle central de l'ONU dans la recherche d’une issue au conflit.
Le Portugal considère la proposition d’autonomie présentée par Rabat comme « la base la plus sérieuse, crédible et constructive » pour parvenir à un règlement du différend autour du Sahara occidental. Cette déclaration a été faite le 22 juillet à Lisbonne par le ministre portugais des Affaires étrangères, Paulo Rangel, à l’issue d’un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
Tout en saluant l’initiative marocaine, le chef de la diplomatie portugaise a souligné que toute solution devrait s’inscrire dans le cadre du processus politique mené par les Nations unies.
Le dossier du Sahara occidental oppose depuis près de cinq décennies le Maroc au Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie. Ce territoire, ancienne colonie espagnole, est largement contrôlé par Rabat mais figure encore sur la liste des territoires non autonomes établie par l’ONU.
Le conflit avait connu une accalmie en 1991, avec la signature d’un cessez-le-feu censé aboutir à un référendum d’autodétermination qui n'a pas été tenu. Cette trêve a été rompue en novembre 2020 après une opération militaire marocaine dans la zone tampon de Guerguerat, au sud du territoire.
L'Occident au chevet du Maroc sur la question du Sahara occidental
Ces dernières années, plusieurs puissances internationales – dont les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, la France et plus récemment le Royaume-Uni – ont manifesté leur soutien au plan d’autonomie marocain. En avril, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réitéré l’appui de Washington à la souveraineté du Maroc sur la région, tout en plaidant pour une solution « mutuellement acceptable ».
Dans ce contexte, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a récemment évoqué un « nouvel élan » diplomatique qu’il espère voir se traduire par une reprise du dialogue et une désescalade des tensions régionales, alors que le conflit approche de son cinquantième anniversaire.