Tunisie : les autorités financent le retour volontaire des migrants subsahariens

Alors que des opérations de démantèlement de camps de fortune de migrants subsahariens en Tunisie sont en cours, les autorités ont annoncé, le 20 juin, la prise en charge des frais de retour volontaire. Cette mesure, en vigueur depuis deux semaines, aurait été prise sans l'intervention de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
En marge du démantèlement d’un nouveau camp de fortune de migrants subsahariens, baptisé Henchir El Euch, dans la région d’El Amra (gouvernorat de Sfax), le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale tunisienne, Houssem Eddine Jebabli, a annoncé, le 20 juin, que les frais de retour volontaire étaient désormais pris en charge par l’État tunisien.
La Tunisie, qui a intensifié le contrôle de ses frontières maritimes, se trouve confrontée à la présence illégale sur son territoire de plusieurs milliers de migrants subsahariens. Ces derniers ont établi des camps de fortune dans les oliveraies jouxtant la côte, au centre du pays.
Une mesure déjà en vigueur depuis deux semaines
La même source a précisé que cette mesure était appliquée depuis deux semaines, ce qui a permis de transférer quotidiennement les migrants souhaitant rentrer dans leur pays vers l’aéroport international de Tunis-Carthage.
Cette décision a été prise par les autorités tunisiennes sans attendre l’intervention de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Cette dernière avait contribué au retour volontaire de 4 000 migrants depuis le début de l’année.
Dans le même contexte, Houssem Eddine Jebabli a annoncé la création de centres temporaires d’hébergement pour les migrants désireux de rentrer dans leur pays.