Soudan : Al-Burhan exclut tout dialogue avec les RSF
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Abdel Fattah al-Burhan a exclu toute négociation avec les Forces de soutien rapide (RSF), intensifiant son offensive pour éradiquer ce groupe paramilitaire. Alors que le bilan humain s'alourdit, les appels internationaux à un cessez-le-feu restent sans réponse.
«Nous continuons sur la voie de la victoire jusqu’à ce que chaque centimètre du pays soit purgé des Forces de Soutien Rapide», a déclaré le chef du Conseil Souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan. Le 13 février, le leader soudanais a réaffirmé son refus catégorique de toute discussion avec les Forces de soutien rapide (RSF), en guerre contre l'armée soudanaise depuis avril 2023.
«Il n'y aura pas de négociation ni de compromis avec ceux qui ont pris les armes contre l'État et le peuple, et nous continuons sur la voie de la victoire jusqu'à ce que chaque centimètre du pays soit purgé des Forces de soutien rapide», a-t-il déclaré lors d'une visite dans la zone militaire d’Omdurman, à l'ouest de Khartoum, d'après le communiqué publié par les forces de l'armée soudanaise.
Ces dernières avaient, deux jours plus tôt, fermement rejeté la proposition des Émirats arabes unis d’instaurer un cessez-le-feu durant le mois du Ramadan.
Une intensification des combats
L'armée soudanaise, qui a récemment repris du terrain face aux RSF, intensifie son offensive, notamment dans la région de Soba, au sud de la capitale, pour tenter de sécuriser le pont stratégique reliant l'est du Nil à Khartoum. Selon des témoins, des affrontements violents secouent toujours la capitale, avec des explosions et d'épais nuages de fumée visibles dans le centre-ville.
Alors que les combats s’étendent désormais à 13 des 18 États du Soudan, le bilan humain ne cesse de s’alourdir. Selon l’ONU et les autorités locales, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie et 14 millions d’habitants sont déplacés. Des recherches menées par des universités américaines avancent un chiffre bien plus alarmant de 130 000 morts.