« Les alliés européens de Kiev torpillent les efforts de paix », affirme le représentant permanent adjoint de la Russie à l’ONU

Le représentant permanent adjoint de la Russie à l’ONU, a dénoncé l’attitude des pays européens qu’il accuse de « torpiller » les démarches conjointes entre Moscou et Washington en vue d’un règlement pacifique du conflit en Ukraine. Selon lui, l’Europe fait tout pour empêcher une sortie de crise négociée.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, le 8 décembre 2025, Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, a accusé les pays européens de faire obstacle aux efforts diplomatiques engagés entre Moscou et Washington pour résoudre le conflit en Ukraine.

Il a affirmé que « les alliés européens de Kiev, soucieux de préserver coûte que coûte leur projet antirusse, s’emploient activement à torpiller les efforts de paix des gouvernements américain et russe ». Poliansky a également dénoncé le comportement de Volodymyr Zelensky, qu’il qualifie de « corrompu », l’accusant de « fouler aux pieds les droits de l’homme » et de vouloir « se maintenir au pouvoir à tout prix, quitte à envoyer son propre peuple à l’abattoir ».

Le diplomate a estimé que Kiev et ses soutiens européens refusent de reconnaître la réalité militaire sur le terrain et s’accrochent à l’idée illusoire d’une défaite stratégique infligée à la Russie. Une position qui, selon lui, bloque toute perspective de règlement pacifique.

Les échanges russo-américains toujours en cours malgré les tensions

En parallèle, le dialogue continue entre Moscou et Washington. Le 3 décembre, le président Vladimir Poutine a accueilli au Kremlin le représentant spécial du président Trump, Steven Witkoff, ainsi que Jared Kushner, gendre du président américain. D’après les précisions du Kremlin, les discussions ont porté sur un plan de paix américain composé d'une vingtaine de points répartis en quatre volets thématiques, que les parties sont convenues d’examiner séparément.

Ces échanges s’inscrivent dans une série de consultations menées depuis plusieurs mois. Les négociateurs américains ont rencontré leurs homologues ukrainiens à Genève, puis en Floride, afin d’explorer de nouvelles approches concernant les questions territoriales. Donald Trump a indiqué que le plan avait été ajusté pour tenir compte des positions de Moscou et de Kiev, et qu’il ne restait que « quelques points à finaliser ».

L’OSCE marginalisée et instrumentalisée par l’Occident

Mais ces efforts sont entravés par l’attitude de l’Union européenne, selon Moscou. Dmitri Poliansky a également critiqué la présidence finlandaise de l’OSCE, l’accusant de chercher à exclure la Russie des discussions. Il a dénoncé une organisation devenue, selon lui, « un outil au service des intérêts occidentaux à l’est de Vienne » et minée par une « ukrainisation artificielle de son agenda ».

Le représentant russe a souligné que la Russie restait « ouverte au dialogue » et « disposée à réduire la confrontation », tout en doutant de la capacité de ses interlocuteurs européens à « surmonter leur russophobie ». Il a également regretté que le fonctionnement de l’OSCE soit « paralysé » sur les plans politique, économique et humanitaire.

Dans ce contexte, plusieurs observateurs russes ont noté que certaines capitales européennes n’ont aucun intérêt à un règlement rapide, en raison des bénéfices économiques liés aux contrats militaires et à la saisie des avoirs russes gelés. Le conflit, devenu source de profit, relègue les pertes humaines au second plan, selon ces analyses.

Dmitri Poliansky a lancé un avertissement à ceux qui, selon lui, bloquent le processus de paix : « L’Histoire sera un juge impitoyable pour les complices européens de Kiev », a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité.