Rencontre Poutine – Trump : Riabkov évoque l’espoir d’une «impulsion à la normalisation des relations» russo-américaines

Auprès d’Izvestia, le numéro deux de la diplomatie russe a évoqué la possibilité que les relations russo-américaines s’améliorent dans le sillage d’un accord de paix en Ukraine. Alors que la rencontre prévue entre les présidents russe et américain approche, Zelensky aurait, selon un quotidien britannique, lâché du lest sur la question territoriale.
La rencontre prévue le 15 août en Alaska, entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, pourrait ouvrir la voie à une normalisation des relations russo-américaines, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, lors d’une interview à Izvestia publiée dans la nuit du 11 au 12 août.
« Nous espérons que le prochain sommet donnera une impulsion à la normalisation des relations bilatérales, ce qui nous permettra de progresser dans la résolution de ces questions », a confié au quotidien le numéro deux de la diplomatie russe, en référence à une potentielle reprise des vols directs entre la Russie et les États-Unis. « Il est toutefois clair que les dirigeants se concentreront sur des sujets totalement différents », a ajouté le diplomate.
Autres points abordés, au titre d’une potentielle normalisation des relations bilatérales : la réouverture de certaines représentations diplomatiques russes qui ont fermé ces dernières années à travers les États-Unis en raison des sanctions prises à l’encontre de Moscou. « Il n’y a pas eu de progrès sur cette question », a déclaré Riabkov à ce sujet.
Le conflit en Ukraine « demeure l'un des principaux obstacles dans les relations entre Moscou et Washington », a souligné le quotidien russe, évoquant les possibles accords territoriaux qui pourraient découler de la rencontre attendue entre les deux chefs d’État. Conflit, dans le contexte duquel le président américain a acté, le 6 août, l’imposition de 25 % de droits de douane supplémentaires aux produits importés d’Inde en lien avec ses importations d’hydrocarbures russes.
Vers un « assouplissement » de la position de Zelensky ?
Principal blocage à cette résolution du conflit : l’entêtement de Zelensky – encouragé par certaines chancelleries européennes – dans son refus de reconnaître les pertes territoriales de Kiev. Des chancelleries européennes qui n'ont pas été conviées en Alaska.
« Personne n’a le droit d’exercer une pression sur l’Ukraine », a pour sa part déclaré, ce 12 août, le Premier ministre polonais Donald Tusk. « L’avenir de l’Ukraine ne peut se décider sans les Ukrainiens, qui se battent pour leur liberté et leur sécurité depuis désormais plus de trois ans », avait, de son côté, lancé sur X le président français Emmanuel Macron, affirmant que « les Européens feront aussi nécessairement partie de la solution, car il en va de leur sécurité ».
« Il n'y a aucune chance de récupérer le Donbass ou de vaincre les Russes. Plus les combats se prolongent, plus l'Ukraine s'affaiblit et plus la Fédération de Russie contrôlera de territoires. C'est le maximum que Zelensky puisse atteindre. Et reconnaître que l'Ukraine n'adhérera pas à l'OTAN est une étape évidente », a déclaré à Izvestia Peter Kuznick, directeur de l'Institut d'Études nucléaires à l'Université américaine (Washington DC).
Pour autant, selon The Telegraph, qui évoque un « assouplissement » de la position ukrainienne, Volodymyr Zelensky aurait sommé les dirigeants européens de rejeter tout accord prévoyant la cession de territoires encore contrôlés par Kiev, tout en laissant entendre que ceux sous contrôle russe « pourraient être sur la table ».