Iran : une attaque contre la centrale nucléaire de Bouchehr provoquerait une catastrophe comparable à Tchernobyl et Fukushima, avertit le directeur de Rosatom

Une éventuelle attaque contre la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, sur la côte du golfe Persique, pourrait avoir des conséquences désastreuses, a averti le directeur de Rosatom, Alexeï Likhatchev, soulignant que la communauté internationale partage cette préoccupation. Il a également annoncé l'évacuation partielle du personnel russe.
Si la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, située sur la côte du golfe Persique, est frappée, la catastrophe sera semblable à celles de Tchernobyl et de Fukushima, a déclaré aux journalistes Alexeï Likhatchev, directeur de la société nucléaire d’état russe Rosatom. Selon lui, une attaque contre le premier réacteur en exploitation pourrait provoquer la destruction du réacteur nucléaire avec « toutes les retombées qui s’en sont suivies ».
« Nous ne pouvons en aucun cas le permettre. Ainsi, toute la famille mondiale est d'accord, notamment avec l’AIEA, sur le fait qu’il est inacceptable de laisser une arme proche d’un site nucléaire en fonctionnement », a souligné le directeur de Rosatom.
Alexeï Likhatchev a également indiqué que Rosatom avait évacué une partie du personnel en détachement qui se trouvait à la centrale nucléaire de Bouchehr et a remercié l'Azerbaïdjan et l'Arménie pour leur aide dans l'évacuation. « Nous sommes prêts à tout scénario, notamment à l’évacuation rapide de tous nos employés », a-t-il déclaré, soulignant que Rosatom considère pour l'instant qu'il est « possible que notre personnel reste » à la centrale nucléaire iranienne.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une attaque massive contre des installations nucléaires et militaires iraniennes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que l'objectif de cette opération était de détruire le programme nucléaire iranien. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, les frappes israéliennes ont provoqué une augmentation du niveau de radiation à l'intérieur de certains sites. Israël, quant à lui, continue de frapper les installations nucléaires iraniennes.