Les États-Unis s'opposent à ce que la Russie soit qualifiée d'«agresseur» dans le communiqué du G7
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Washington semble adoucir le ton à l'égard de la Russie. D'après le Finantial Times, les Etats-Unis s'opposent à l'utilisation du mot «agresseur» à l'égard de la Russie. Washington ne figure pas non plus sur la liste des auteurs d'une autre résolution de l'ONU en faveur du régime de Kiev.
Les États-Unis s'opposent à ce que la Russie soit qualifiée d'«agresseur» dans une déclaration du G7 [...] «menaçant de faire dérailler une démonstration traditionnelle d'unité», a rapporté le 20 février le quotidien américain Financial Times, citant des fonctionnaires occidentaux familiers de la question. En outre, selon le FT, les envoyés américains ont rejeté l'expression «agression russe» et les descriptions similaires qui ont été utilisées par les dirigeants du G7 depuis 2022 pour décrire le conflit.
Ainsi, des déclarations récentes du Département d'État américain, y compris un rapport sur les pourparlers du secrétaire d'État américain Marco Rubio avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à Riyad, font référence à deux reprises au «conflit en Ukraine» au lieu de l’«agression russe», qui a été utilisée par l'administration Biden pendant les trois dernières années.
Ce n'est pas le seul changement dans le discours anti-russe généralement accepté par l'Occident. Le même jour, l'Assemblée générale des Nations unies a rédigé une résolution dans laquelle, pour la première fois depuis le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine, les États-Unis ne figurent pas parmi les auteurs. Cette fois, ce sont le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, le Canada, la Suisse, la Pologne, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie qui ont participé à la préparation du document.
Depuis le début du conflit en Ukraine, l'Assemblée générale des Nations unies a tenu des réunions plénières dans le cadre de la Session extraordinaire d'urgence sur la situation en Ukraine, ou 11e Session extraordinaire d'urgence, au cours de lesquelle les pays de l'Occident collectif ont adopté plusieurs résolutions soutenant le régime de Kiev. Tous ces documents appelaient la Russie à retirer unilatéralement ses troupes d'Ukraine et les États-Unis, jusqu'à récemment, participaient régulièrement à leur formulation.
L'évolution des relations entre la Russie et les États-Unis remonte aux pourparlers américano-russes qui se sont tenus à Riyad le 18 février. À la suite de ces négociations, Marco Rubio, secrétaire d'État américain, a annoncé le rétablissement du personnel des ambassades à Moscou et à Washington. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a indiqué que grâce à ces pourparlers, les États-Unis commençaient à comprendre mieux la position de la Russie.
Vladimir Poutine, le président russe, a jugé «très positifs» les résultats des pourparlers de Riyad. «Nous sommes parvenus à un résultat. Tout d'abord, je voudrais dire que nous sommes convenus de rétablir le fonctionnement normal des missions diplomatiques. L'expulsion constante de diplomates de Washington et de Moscou ne mène à rien de bon» , a-t-il déclaré aux journalistes le 19 février, ajoutant : «comme me l'ont dit les participants de notre côté, la partie américaine était composée de personnes très différentes, prêtes à participer aux négociations sans aucun préjugé».