Conflit en Ukraine : l’administration Biden entend «continuer à jeter de l'huile sur le feu», fustige Peskov
Le porte-parole du Kremlin a réagi ce 18 novembre aux informations parues dans la presse américaine quant à un feu vert de Joe Biden aux frappes ukrainiennes dans la profondeur du territoire russe. Si cela se confirmait, il s’agirait d'une «situation qualitativement nouvelle du point de vue de l'implication des États-Unis dans ce conflit».
Le Kremlin a réagi, ce 18 novembre, aux informations publiées la veille dans le New York Times, comme quoi la Maison Blanche aurait finalement autorisé Kiev à frapper en profondeur du territoire russe à l’aide de missiles ATACMS.
«Si une telle décision était réellement formulée et communiquée au régime de Kiev, alors, bien sûr, il s'agirait d'un nouveau cycle de tensions et d'une situation qualitativement nouvelle en termes d'implication des États-Unis dans ce conflit», a déclaré le porte-parole du Kremlin. «Pour l'instant, nous ne pouvions nous fier qu'aux publications occidentales», a-t-il souligné.
L’administration américaine, tout comme Joe Biden, a jusqu’à présent refusé de commenter les informations du New York Times.
Une position russe «formulée très clairement et sans ambiguïté»
L’autorisation de mener ces frappes en profondeur du sol russe est une demande récurrente de Kiev à laquelle Joe Biden avait jusqu’à présent refusé de donner suite. Un tel feu vert constituerait ainsi un revirement dans la politique de Biden qui doit quitter la Maison Blanche dans deux mois.
«Il est évident que l'administration sortante à Washington a l'intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et à provoquer davantage de tensions autour de ce conflit», a par ailleurs déclaré Peskov, répondant à une question de l’agence TASS.
Au cours des derniers mois, la Russie a averti à plusieurs reprises qu’une telle autorisation serait considérée comme une «implication directe» des pays de l’OTAN dans le conflit en Ukraine, dans la mesure où mener à bien des frappes avec un tel armement nécessite des moyens dont Kiev ne dispose pas. Une ligne «formulée très clairement et sans ambiguïté», a rappelé ce 18 novembre Dmitri Peskov.