États baltes : la diplomatie russe appelle à la fin des pressions contre les églises orthodoxes
Guennadi Askaldovitch, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a exhorté les autorités des États baltes à cesser de menacer les églises orthodoxes en raison de leurs liens avec l'Église orthodoxe russe, dénonçant une «ingérence dans leurs affaires ecclésiastiques».
Moscou a appelé les autorités des États baltes à cesser de menacer les églises orthodoxes de mesures punitives à la moindre mention de liens avec l'Église orthodoxe russe, a déclaré l'ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Guennadi Askaldovitch, à RIA Novosti.
«Les autorités de ces États, sans se cacher, exigent que les autocéphalies orthodoxes locales refusent la moindre mention de liens avec l'Église orthodoxe russe, faute de quoi elles menacent de prendre des mesures punitives allant jusqu'à la fermeture et l'abolition de ces églises», a-t-il déclaré à l'agence de presse, dans des propos rapportés ce 27 octobre.
«Nous nous opposons fermement à une telle politique et exigeons qu'il soit mis fin à l'anarchie et à l'ingérence dans leurs affaires ecclésiastiques», a poursuivi le diplomate.
Selon ce dernier, une pression accrue sur les autocéphalies orthodoxes des États baltes a commencé à être observée après la décision de Kiev de faire interdire l'Église orthodoxe ukrainienne.
Le dossier porté devant la justice ?
En avril, le ministre estonien de l'Intérieur, Lauri Läänemets, avait déclaré à la radio nationale que les autorités du pays pourraient fermer les monastères qui refuseraient de rompre leurs liens avec l'Église orthodoxe russe. Lors de la même interview, il avait fait part de son intention de faire classer par le Parlement le Patriarcat de Moscou comme «organisation terroriste».
«Je pense qu'il y a un malentendu sur ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire», a déclaré l'évêque Daniel de Tartu, chef de l'Église orthodoxe estonienne. Des propos rapportés le 24 octobre par la radio nationale.
«Se déclarer nous-mêmes, notre Église, si directement indépendants de tous et de tout, cela signifie l'autocéphalie. Personne ne déclare l'autocéphalie en soi», a expliqué l'évêque, qui n'exclut pas de porter l'affaire devant les tribunaux.
«L'État, conformément à la Constitution, doit reconnaître l'autonomie de toutes les églises, notamment en matière de foi», a-t-il mis en avant.