Poutine s'entretient avec Raïssi et espère que l'Iran et Israël feront preuve de retenue
Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu ce 16 avril, à la demande de Téhéran, avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, mettant en garde contre les «conséquences catastrophiques» de toute nouvelle escalade.
«À l'initiative de la partie iranienne, Vladimir Poutine a eu un entretien téléphonique avec le président de la République islamique d'Iran, Ebrahim Raissi», a fait savoir le Kremlin ce 16 avril.
«Vladimir Poutine a exprimé l'espoir que toutes les parties feront preuve d'une retenue raisonnable et ne permettront pas un nouveau cycle de confrontation, lourd de conséquences catastrophiques pour l'ensemble de la région», poursuit le communiqué de la présidence russe.
Le dirigeant russe a regretté l'aggravation de la situation au Moyen-Orient, «après la frappe aérienne israélienne contre la mission diplomatique iranienne à Damas». «Les mesures de représailles prises par l'Iran ont été discutées en détail», ajoute le Kremlin. Contrairement aux capitales occidentales, Moscou a condamné la destruction du consulat iranien en Syrie le 1er avril.
Cette discussion intervient alors que la riposte israélienne reste en suspens. Tsahal a prévenu ce 16 avril que l'Iran ne sortirait «pas indemne» de son attaque.
Le président iranien a déclaré que les actions de son pays étaient «de nature forcée et limitée», soulignant le désintérêt de Téhéran pour une nouvelle escalade des tensions. Depuis ses frappes contre l'État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril, l'Iran revendique son «droit à l'autodéfense».
Les deux dirigeants se sont accordés, toujours selon le Kremlin, sur le fait que la «cause profonde des événements actuels au Moyen-Orient» était due à la non-résolution du conflit israélo-palestinien. Moscou et Téhéran se prononcent tous deux en faveur d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, «afin de créer les conditions d'un règlement politique et diplomatique de la crise».