Tirs sur des zones civiles, vols sur des dépouilles : la diplomatie russe dénonce le «déclin moral» de Kiev
Dans un communiqué publié le 21 février, Maria Zakharova a dénoncé les attaques menées par les forces ukrainiennes contre des zones civiles. La porte-parole de la diplomatie russe a également accusé des éléments ukrainiens de procéder au commerce d’effets personnels dérobés sur des soldats morts.
«Euromaidan n’a pas rapproché l’Ukraine de la démocratie et du progrès», a déclaré Maria Zakharova dans un communiqué publié le 21 février sur le site du ministère russe des Affaires étrangères. Dans ce document, publié à l’occasion du dixième anniversaire de la signature d’un accord entre le président ukrainien Ianoukovitch et l’opposition, la porte-parole de la diplomatie russe a dénoncé le «déclin moral» des dirigeants ukrainiens et de leurs partisans.
Aux yeux de la diplomate, le respect de cet accord – signé sous la houlette des ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais mais rapidement remis en cause par les pro-Maïdan – aurait permis «d'éviter les événements tragiques survenus en Ukraine au cours des dix dernières années». Des événements qui ont fini par aboutir, il y a près de deux ans, à une intervention militaire russe.
«Aujourd’hui, les néonazis ukrainiens ne cessent de tirer avec des armes occidentales sur les civils des régions russes», a dénoncé Maria Zakharova. «Après avoir subi échec sur échec sur le champ de bataille, comme en témoigne la récente libération d’Avdeïevka, ils déversent leur colère en frappant des civils en Russie», a ajouté la diplomate. Cette dernière a rappelé les bombardements effectués par les forces ukrainiennes contre la ville de Donetsk, ainsi que les récentes frappes meurtrières contre Panteleïmonovka et Belgorod.
Les Européens promettent plus de drones à Kiev
Outre l'artillerie, a ajouté la porte-parole de la diplomatie russe, les Ukrainiens «n’arrêtent pas» de recourir aux drones pour mener leurs attaques. «Le 17 février, les forces de défense aérienne russes ont détruit 33 drones ukrainiens au-dessus des régions de Belgorod, Briansk, Voronej, Kalouga et Koursk», a-t-elle souligné, pointant là aussi une responsabilité occidentale.
La diplomate a notamment souligné l'annonce faite deux jours plus tôt par le ministère britannique de la Défense qu'il co-dirigeait avec la Lettonie une «coalition de drones» réunissant plusieurs États membres européens. Également évoqué par Maria Zakharova : l'allocation de 200 millions de livres sterling «pour construire des milliers de drones supplémentaires», afin d'équiper les forces de Kiev, annoncée par le Premier ministre britannique Rishi Sunak lors d'un déplacement dans la capitale ukrainienne le 12 janvier.
«Le 19 février, on a appris que les forces de défense aérienne russes avaient fait atterrir un drone britannique à longue portée Banshee Jet 80+ près de Novoazovsk», a-t-elle encore ajouté. Avant d'accuser : «Sur les rives de la Tamise, les néonazis ukrainiens sont ouvertement encouragés à attaquer des cibles situées au plus profond du territoire russe.»
Des effets personnels de soldats russes revendus ?
Au-delà des attaques ukrainiennes menées en Russie, Maria Zakharova a également accusé des éléments des forces ukrainiennes de s’adonner à un commerce macabre. «La déchéance morale est telle qu'ils ne dédaignent pas de revendre les effets personnels de soldats russes tombés au front, dont leurs papiers d'identité», a-t-elle accusé. Et la diplomate de citer le cas d'un habitant de la ville de Geelong, en Australie, qui aurait «reçu d'Ukraine et vendu des objets appartenant à des soldats russes tombés au combat».
«Des sacrilèges si flagrants et de telles moqueries cyniques de la mémoire de nos soldats combattant les nazis actuels ne resteront pas sans réponse», a-t-elle poursuivi. «Ce n’est un secret pour personne que les représentants du régime de Kiev et les néonazis ukrainiens utilisent les opérations militaires pour leur propre enrichissement», a insisté la diplomate. Et de conclure : «Ils font de la contrebande d’armes, volent des musées et des sanctuaires orthodoxes, puis vendent des biens culturels nationaux à l’étranger.»