Ce 28 mai, plusieurs mouvements de foules et incidents ont retardé le coup d'envoi de la finale de la Ligues des Champions, ce qui a mené à plusieurs arrestations. Un spectacle honteux montrant ce qu'est la France de Macron.
J’ai assisté à des centaines de compétitions sportives dans ma vie, à des dizaines de finales de Ligue des Champions – je pense même n’en avoir jamais raté une seule –, et je n’ai, comme aucun d’entre vous, spectateurs ou téléspectateurs, absolument jamais vu quelque chose d’aussi honteux que le spectacle offert par la «France» le samedi 28 mai 2022 aux yeux, sidérés, du monde entier.
Au départ, comme toute personne normalement constituée, j’ai éprouvé de la colère et une sorte de honte par procuration, d’autant que la presse internationale, unanime, nous conspue, à juste titre, ce qui n’est jamais bien agréable, même si l’on se dit depuis les élections présidentielles que, dans le fond, ce pays a le destin qu’il s’est choisi et qu’il semble donc mériter. Puis, au fur et à mesure que les images de ce qui s’est véritablement déroulé ont commencé à affluer, je me suis dit que c’était une fort bonne chose qu’éclate au grand jour de l’opinion internationale l’état réel de notre pays et ce qu’est, intrinsèquement, la France de Macron.
Cette France de Macron unanimement appelée de ses vœux il y a quelques semaines par la même « communauté internationale » qui, aujourd’hui, s’indigne et découvre la lune. La même France de Macron unanimement et ardemment souhaitée par le monde sportif qui s’était joint, souvenez-vous, pour l’occasion aux chenilles pétitionnaires du monde du spectacle et du show-business.
C’est une très bonne chose que le monde entier voie que dans la France de Macron les hordes de racailles font la loi, celle de la jungle, tandis que les supporters anglais et espagnols se font agresser et dépouiller par les délinquants, et parfois gazer ou réprimer sans discernement par les forces de l’ordre du préfet à large casquette tels de vulgaires citoyens français, tels de simples gilets jaunes qui ne sont là, ordinairement, que pour payer les dégâts causés par ladite racaille.
J’avais déjà alerté lors de la précédente finale de Coupe du Monde sur les violences de délinquants commises sur les Champs Élysées en insistant sur le fait que dans aucun autre pays du monde on ne fêtait une victoire de cette manière et sur le fait que c’était le symptôme d’un pays au bord du précipice et de l’implosion pour des raisons que le politiquement correct impose de ne pas évoquer et de ne pas traiter.
Il est bon que le monde entier constate que notre pays est totalement entré dans le chaos et l’anomie, dans la sauvagerie (l’on parle d’«ensauvagement») et le désordre. Il est bon qu’il voie que l’exécutif ne maîtrise strictement rien voire ferme complaisamment les yeux sur le délitement de la société pour les raisons que l’on sait, le Ministre de l’Intérieur allant jusqu’à commettre à 23h45, alors que le monde entier disposait à cette heure-ci des images du réel, un tweet accusant les «supporters britanniques» (il fallait oser) d’avoir tenté de forcer l’entrée du stade, afin de ne pas désigner la racaille tant protégée et tant convoitée pour les raisons communautaristes et électoralistes que l’on sait.
Dans n’importe quel pays démocratique normal, ce ministre aurait déjà dû présenter sa démission, d’une part pour incompétence, d’autre part pour mensonge éhonté.
Mais le déni de réalité, le mensonge sans scrupule, le mépris de ce qu’endure le peuple, lequel subit la violence de la racaille quotidiennement, constituent la substantifique moelle du macronisme, alors, pour cette raison précise, le ministricule sera maintenu.
Par chance, la finale ne s’est pas tenue à Saint-Pétersbourg comme initialement prévu, sans quoi l’on aurait pu voir les supporters étrangers se faire dépouiller par les fameux délinquants des faubourgs de la Neva puis violentés par la police russe. On l’a échappé belle.
Considérons ceci comme un simple hors-d’œuvre de la saison Macron 2, cette série inédite au retentissement mondial sur une autrefois grande démocratie devenue république bananière.
Anne-Sophie Chazaud