Réagissant à la recommandation de l'Observatoire de la laïcité sur le port des signes religieux lors du SNU, la porte-parole des Républicains Lydia Guirous dénonce le détricotage d'un des principes majeurs de la République française.
L'Observatoire de la laïcité recommande au gouvernement d'autoriser le port de signes religieux aux jeunes de 14 à 16 ans lors du futur service national universel. Cette recommandation est indigne. Elle fragilise encore plus la laïcité et notre pacte républicain. Il conviendrait de renommer cette organisme public «l’observatoire de l’anti-laïcité» tant ses recommandations sont iniques… et ses fréquentations douteuses.
Nous sommes en droit de nous interroger sur la mission réelle de cet Observatoire. N'a-t-il pas pour mission d’installer une société multiculturaliste et communautariste en France ? La question se pose en effet de plus en plus.
Comment peut-on préconiser, au moment où la cohésion nationale est mise à mal et que le séparatisme gagne du terrain, d’autoriser des signes religieux ostensibles (voile islamique, kippa, turban, croix chrétienne de taille importante) pour les jeunes de 14 à 16 ans lors des quinze jours en internat de leur service national universel ? En piétinant la neutralité qu’exige la laïcité, l'Observatoire se soumet de fait aux revendications des minorités. Il se soumet au prosélytisme et installe l’idée que nos jeunes sont avant tout des individus appartenant à une communauté religieuse avant d’être des citoyens de la République une et indivisible.
Avec cette recommandation, Jean-Louis Bianco [...] déroule son projet de détricotage de l’un de nos principes fondateurs : la laïcité
L’article R112-15 du code du service national dispose pourtant que les appelés du service national ne doivent pas «arborer de signes politiques ou religieux qui, par leur nature, leur caractère ostentatoire, ou les conditions dans lesquelles ils sont portés, constitueraient une manifestation extérieure de provocation, de prosélytisme ou de propagande.» Cette règle de 1998 s'inscrit dans la même logique que la loi de 2004 sur le non-port de signes religieux ostensibles dans les écoles. Elle s'applique d'ailleurs lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC, autrefois dénommée JAPD).
Avec cette recommandation, Jean-Louis Bianco et son observatoire de l’anti-laïcité a décidé de piétiner ce corpus juridique. Il déroule son projet de détricotage de l’un de nos principes fondateurs : la laïcité. Il poursuit ainsi son œuvre de mise en place d’une société à l’ango-saxonne où chaque communauté vit l’une à côté de l’autre, loin de la tradition républicaine française où l’on œuvre pour vivre les uns avec les autres.
Derrière le multiculturalisme promut par le macronisme, il y a finalement un nouveau racisme
Ne nous trompons pas, derrière cette promotion du multiculturalisme, il n’y a guère de générosité. Il n’y a que du mépris pour l’étranger. Derrière le multiculturalisme, il y a le mépris de ceux qui pensent que l’on ne doit rien exiger de l’étranger car il ne serait pas assez intelligent pour s’adapter à notre mode de vie et notre culture. Derrière le multiculturalisme, il y a la volonté que chacun reste chez soi, assigné à résidence culturelle et sociale. Derrière le multiculturalisme promut par le macronisme, il y a finalement un nouveau racisme.
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