Les agences de renseignement occidentales sont coupables de la hausse de la radicalisation ces récentes années en Europe – c’est le point de vu express à RT de Dan Glazebrook, analyste politique britannique.
RT : L’enquête est en cours, bien entendu, mais pensez-vous qu’on aurait pu prévenir cet attentat ?
Dan Glazebrook : Ce qui devient plus clair de jour en jour, c’est le niveau avec lequel les agences occidentales de renseignement collaborent avec des groupes comme Al-Qaeda. Presque chaque jour on voit des scandales sur la participation de ces agences de renseignement dans le processus de recrutement de ces mouvements terroristes. Il y a une semaine, a été révélée au Royaume-Uni l’histoire des trois sœurs de Bradford, qui sont parties en Syrie. Leur avocat a annoncé que la police contre-terroriste les a soutenues dans leur radicalisation.
RT : Qu’est-ce que c’est qui motive ces personnes à basculer dans le terrorisme ?
Dan Glazebrook : Depuis les années 2001 et 2003 et les interventions des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak, il y a une génération de jeunes musulmans enragés, humiliés, se sentant sans pouvoir… traumatisés par ce qu’il s’est passé dans leur pays.
Les agences de renseignement ont tenté d’utiliser cette rage, de s’en faire un instrument de politique étrangère, de recruter ces gens et de les faire partir se battre en Syrie en Libye.
C’est cette peur et humiliation qui nourrissent ces groupes extrémistes. Les actions de ces groupes, c’est le fruit amer des politiques occidentales des cinq derniers années dans la région.