«Trump face à la russophobie enragée gravée dans l’ADN du Parti républicain»

«Trump face à la russophobie enragée gravée dans l’ADN du Parti républicain»© Kevin Lamarque Source: Reuters
Le président américain Donald Trump
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Donald Trump ne recherche pas un conflit avec Moscou car il ne voit pas la Russie comme une menace pour les intérêts américains, mais il pourrait y être poussé par l'establishment ou par une «provocation», estime le politologue George Szamuely.

George Szamuely, chercheur principal à l’Institut de la politique mondiale à la London Metropolitan University, a expliqué à RT que le Président américain sentait et avait senti depuis un certain temps, qu’il y avait une sorte de gouvernement permanent aux Etats-Unis, l’establishment de la sécurité nationale, qui tenait à provoquer une confrontation entre les Etats-Unis et la Russie.

En refusant de «parler mal» du Président russe Vladimir Poutine, ou de se joindre au chœur de ceux qui se déchaînent contre Moscou pour son rôle présumé dans le conflit en Ukraine, Donald Trump montre une remarquable capacité à résister à la pression, analyse George Szamuely. 

Le chercheur suggère que le président américain va se concentrer plutôt sur la lutte contre le terrorisme islamique et la restauration de la puissance économique des Etats-Unis que sur la Russie. 

«Son instinct lui dit que la Russie n'est pas le principal adversaire des Etats-Unis ; géopolitiquement, le principal adversaire est Daesh ou le djihadisme en général et les problèmes économiques de l'Amérique impliquent les relations avec la Chine et la façon dont l'Amérique peut récupérer des emplois» soutient le politologue.

Toutefois, «il y aura de plus en plus de pression sur lui», et il existe un «réel danger» qu'une sorte de «provocation» ne laisse à Donald Trump d'autre choix que d’être entraîné dans un conflit, explique le chercheur. 

«Trump ne veut pas s’impliquer dans un quelconque différend avec la Russie, mais il y est poussé» pense George Szamuely. A cause d’un malheureux incident comme «les Américains abattent un avion russe en Syrie» ou vice versa, Donald Trump va inévitablement être entraîné dans ce que George Szamuely appelle une continuation de «la guerre froide Bush-Obama» avec la Russie.

«Il sera difficile pour lui de résister à la poursuite de la guerre froide de Bush-Obama» théorise Szamuely, compte tenu de la rhétorique agressive de certains des membres supérieurs du GOP (Grand Old Party – surnom du Parti Républicain), notamment les sénateurs John McCain et Lindsey Graham. 

«Le parti républicain a, gravé dans son ADN, une sorte de russophobie enragée, une profonde inquiétude à propos de la Russie et une envie d'engager la confrontation» estime le chercheur, soulignant que la récente escalade de la situation en Ukraine «découle directement de la visite effectuée au cours de la nouvelle année par John McCain et Lindsey Graham lors de laquelle ils ont pratiquement encouragé l’Ukraine à lancer une offensive». 

Alors que Trump n'est pas désireux d'enflammer les tensions avec la Russie, pour le politologue George Szamuely «il ne veut manifestement pas faire quoi que ce soit qui semble avoir été influencé par la Russie,» compte tenu des rumeurs sur ses liens présumés avec Poutine et son portrait dans les médias dominants comme un «agent russe».

«Il espère simplement que les choses vont se tasser et qu'il pourra peut-être commencer à façonner sa propre politique étrangère distincte» conclut le chercheur.

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