Le maire de Béziers, Robert Ménard, s'est vu descerner le Grand prix du meilleur menteur en politique de l'année pour ses «mensonges» sur l'immigration. Mais à son avis, nier le problème de l'immigration revient à «nier le réel».
«Ce prix témoigne une fois de plus qu'un certain nombre de gens ne vivent pas dans le pays réel», a expliqué Robert Ménard à RT France. «Ces 64 % de Français qui croient qu'il y a trop d’immigrés dans ce pays sont-ils des affabulateurs et des gens qui inventent quelque chose ?» se demande-t-il, ajoutant qu'il suffit de venir dans sa ville pour voir que «les choses sautent aux yeux». Pour le maire de Béziers, il ne s'agit pas d'un «discours idéologique», mais de l'expression de ce qu'il voit «tous les jours» dans sa commune.
Selon Robert Ménard, les problèmes liés à l'immigration sont évidents, on peut le constater tous les jours «à la sortie des écoles, dans les cantines, dans les quartiers difficiles de la ville». Il est persuadé qu'il a remporté ce prix, dont il ignorait jusqu'ici l'existence, parce qu'il est l'«un de ceux qui disent haut et fort qu’il y a trop d’immigration dans ce pays et qu’il faut l'arrêter».
64 % des Français trouvent qu'il y a trop d'immigrés ds sondage @CEVIPOF. Ils sont comme moi sans doute, ils fantasment...#MenteurdelAnneepic.twitter.com/8J3wr8TVoF
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 19 janvier 2017
Le «Prix du menteur en politique» fondé par le politologue Thomas Guénolé est une récompense satirique qui existe depuis trois ans et qui sert à débusquer les pires mensonges des hommes politiques. Parmi les lauréats de cette année, désignés par un jury composé de neuf journalistes venant de Libération, Marianne, Le Figaro et d'autres médias, figurent également Manuel Valls, François Fillon et Nicolas Sarkozy, qui s'est vu décerner un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière politique.
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