Bernard Cazeneuve est assez posé et en plus aux ordres du président, il ne vas pas changer grand chose dans la politique du gouvernement, explique le sénateur Yves Pozzo di Borgo en commentant la nomination du nouveau Premier ministre.
RT France : Pensez-vous que ce soit une bonne décision de nommer Bernard Cazeneuve au poste du Premier ministre ?
Yves Pozzo di Borgo (Y. P. d. B.) : Cela fait longtemps que je parle de Bernard Cazeneuve comme successeur de Manuel Valls. C’est quelqu’un qui est assez posé et qui est en plus aux ordres du président. Il ne cherchera pas à l’embêter comme le faisait Manuel Valls qui avait l’ambition pour la présidentielle. Donc, il avait son propre tempérament, ce qui a provoqué des tensions entre le président et lui, ce qui a amené le président de la République française à dire qu’il n’était pas candidat à l’élection présidentielle, cas unique depuis l’existence de la Ve République.
Par ailleurs je ne suis pas sûr que l’arrivé de Bernard Cazeneuve change beaucoup dans la politique étrangère de la France. Je ne pense pas qu’il y ait des changements fondamentaux.
Je ne pense pas que le changement d’homme puisse régler le problème
RT France : Pensez-vous que le nouveau ministre de l’Intérieur pourrait régler le problème de la grogne policière qui continue malgré les efforts du ministère de calmer les esprits ?
Y. P. d. B. : Je ne suis pas très sûr, car ces problèmes sont plus profonds que l’on ne pense. Je ne pense pas qu’on puisse régler cette affaire en quelques mois, quel que soit le ministre. Surtout que c’est un peu la même équipe, je ne pense pas que le changement d’homme puisse régler le problème.
C’est la gauche qui participe à la fatigue du grand public de la politique
RT France : Comment voyez-vous la décision de Manuel Valls de se présenter à la primaire de la gauche ?
Y. P. d. B. : C’est inédit en France, vous êtes Premier ministre, vous avez un rôle de gestion du pays et je trouve cela choquant. En plus il est porteur de la politique très négative de François Hollande. C’est choquant qu’un Premier ministre se présente alors que son président ne veut pas se présenter. C’est la gauche qui participe à la fatigue du grand public de la politique.
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