Kiev accuse les milices locales de provoquer de nouvelles violences dans le Donbass, un avis partagé par les Etats-Unis. Mais pour le spécialiste des relations internationales Serdja Trifcovich, Washington ne condamnera pas ce que fait Porochenko.
«D’après nos évaluations sur le terrain, le niveau des tensions a augmenté et les violations du cessez-le-feu sont de plus en plus fréquentes et sévères. En particulier, on signale la réintroduction des roquettes Grad et d’autres lance-roquettes multiples, ce qui ajoute à l’inquiétude», a noté vendredi Alexander Hug, directeur-adjoint de la mission spéciale de l'OSCE en Ukraine.
Samedi, les zones résidentielles de Donetsk ont été l’objet de l’acharnement de l’artillerie de l’armée ukrainienne, ont fait savoir les milices locales. Cependant, Kiev nie porter la moindre responsabilité dans cette nouvelle escalade de la violence qui anime l’est de l’Ukraine, rejetant la faute sur les milices locales, un point de vue que les Etats-Unis partagent.
Dans une interview à RT, Serdja Trifcovich a indiqué qu’en fait «Il n’y a simplement rien que les Ukrainiens puissent faire ou feront qui sera condamné par les Etats-Unis». D’après lui, Washington ne se conduit pas comme un intermédiaire honnête. «Les Etats-Unis sont une partie à ce conflit», a-t-il souligné en ajoutant que politique de Kiev était définie à Washington.
Après avoir insisté sur le fait que Kiev et les Américains avaient tout intérêt à préparer le terrain pour le sommet de l’Union européenne et à présenter la Russie comme un agresseur, il s’est demandé si la chancelière allemande Angela Merkel et le président François Hollande se rangeront de leur côté parce que, selon le spécialiste des relations internationales, ils «ont toutes les raisons d’avoir marre des promesses non tenues de Porochenko».
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.