Les discours bellicistes de Hillary Clinton annoncent les guerres à venir, selon l'écrivain politique Diana Johnstone, qui analyse le discours de la candidate à la présidentielle américaine face à la Légion américaine.
Comment quelqu’un peut-il encore voter pour elle après ce discours de «commandant en chef ?»
Il est clair qu’elle a très envie d’être présidente de guerre pour montrer (se montrer ?) à quel point elle est ferme et patriote. Michele Flournoy et toute la clique néo-concervatrice se préparent à la première de ses guerres : la guerre en Syrie afin de renverser Bashar el-Assad et de livrer le pays aux fanatiques islamiques.
Quand on se mettra à utiliser notre arsenal nucléaire n’est pas encore clair, mais cela n’est certainement pas une option à exclure
La guerre contre la Russie du côté des fanatiques nationalistes ukrainiens viendra ensuite. Quand on se mettra à utiliser notre arsenal nucléaire n’est pas encore clair, mais cela n’est certainement pas une option à exclure.
L’idée est que ce discours justifie à présent et à l’avenir toutes les guerres contre les pays éloignés, pas pour des raisons de défense nationale (ce qui serait facile, si on tient compte de la géographie), mais sous prétexte de «l’exceptionnalisme» de l’Amérique, «nation indispensable». Elle voit le monde sous le prisme du pur conflit : si l’on ne domine pas le monde, quelqu’un d’autre le fera. L’idée de chercher un compromis et parvenir à un accord est totalement inexistante. Les Etats-Unis savent qui mérite de vivre et qui doit être éliminé pour ne pas respecter «nos valeurs». Personne, dans le monde, ne peut avoir de «valeurs» qui méritraient la moindre attention.
Est-il vraiment plus raciste de mettre fin à l’immigration que de tuer des Syriens fidèles à leur gouvernement ?
Quelles valeurs ? Celle qu’elle évoque, et qui est la valeur clef de sa campagne, c’est «notre diversité». Nous sommes si différents, noirs, blancs, métis, LGBT etc. Cela suffit pour nous rendre «bons», même si cette «diversité» est totalement superficielle. L’ensemble de sa politique sociale est basée sur la flatterie des groupes identitaires.
Notre «diversité» implique qu’elle peut mener une campagne contre son adversaire, en le traitant de «raciste». Est-il vraiment plus raciste de mettre fin à l’immigration que de tuer des Syriens fidèles à leur gouvernement ?
Elle demande qu’on respecte la «diversité» américaine, mais n’a aucun respect pour la diversité du reste du monde.
Elle perçoit le reste du monde à travers les notions de forces armées, à travers nos excellents et sophistiqués systèmes d’armement et à travers la cyberguerre.
La guerre contre la Russie est en pleine phase de la propagande
Les premiers ennemis qu’elle a nommés sont la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord.
La guerre contre la Russie est en pleine phase de la propagande, à travers laquelle on met en évidence que la Russie et Vladimir Poutine sont tellement méchants que le compromis et l’entente sont hors de question.
La seule forme de communication qu’il nous reste est le conflit armé.
Voter pour Hillary Clinton c’est voter pour la guerre. Point final.
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