La Cour constitutionnelle ayant invalidé les résultats de la présidentielle autrichienne, le Parti de la liberté voit se présenter une deuxième opportunité. Pourra-t-il en profiter ? Barbara Kappel, députée du Parlement européen, livre son avis à RT.
RT : Vous étiez avec Norbert Hofer quand le résultat a été annoncé. Est-il encore trop tôt pour déboucher le champagne ?
Barbara Kappel (B.K.) : Nous sommes certainement très heureux aujourd’hui que la Cour constitutionnelle de l’Autriche ait confirmé tous les points de l’accusation concernant cette élection présidentielle. Il y aura un autre vote et nous nous en réjouissons.
RT : Pourquoi avez-vous reçu autant d’attention, les gens vont jusqu’à vous qualifier d’extrême droite, de néo-nazis ?
B.K. : C’est que notre système médiatique est largement financé par le gouvernement, ce qui aide vraiment à contenir les partis majeurs de l’opposition en disant des choses pareilles. J’essaie vraiment de corriger cela, il est très important pour nous de faire comprendre que nous sommes un parti de centre droit. La décision de la Cour constitutionnelle nous a donné le droit de refaire le scrutin électoral, ce qui nous donne une grande joie.
Notre pays nécessite des réformes cumulées aux réformes adoptées au niveau européen
RT : Vous croyez-vous capables de gagner cette fois, après la défaite de la précédente tentative?
B.K. : Il n’a pas réussi la fois précédente, la différence était d’à peu près de 30 000 voix, je suis sûre que cette fois nous pouvons y parvenir.
RT : Que pouvez-vous apporter au pays, qu’est-ce que les électeurs n’ont pas vu en vous lors de l’élection précédente ?
B.K. : Nous pouvons apporter des réformes structurelles dont notre pays a besoin, car nous sommes en régression dans tous les classements internationaux. Notre pays nécessite des réformes cumulées aux réformes adoptées au niveau européen et c’est ce que notre parti voudrait faire et le peuple l’apprécie.
La population ne fait plus confiance aux hommes politiques européens
RT : Le Brexit, c’était inattendu pour vous ? Cela a dû vous rendre heureux ?
B.K. : Pas vraiment. Nous aurions préféré que nos collègues britanniques participent au processus de réformes en tant que membres de l’Union européenne. Nous n’en sommes pas heureux, mais il faut l’accepter.
RT : Pourquoi à votre avis les partis de droite gagnent du terrain en Europe en ce moment ?
B.K. : Je crois que la population ne fait plus confiance aux hommes politiques européens. Les gens disent que l’UE est incapable de résoudre la crise migratoire, la crise financière, ils n’obtiennent pas les réponses qu’ils cherchent. Nous voulons changer la situation, rétablir la confiance. Il faut des réformes, il faut trouver une solution à la crise migratoire. Si les hommes politiques en place n’arrivent pas à le faire, les gens vont voter pour d’autres partis.
RT : Si vous pouviez choisir, préféreriez-vous que l’Autriche reste dans l’UE ?
B.K. : Oui. Mais seulement si les réformes sont en place.
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