Gloire à l'UEkraine : Zelensky a provoqué les succès électoraux du camp anti-système européen

Gloire à l'UEkraine : Zelensky a provoqué les succès électoraux du camp anti-système européen Source: AFP
Volodymyr Zelensky et le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, le 11 juin 2024, après l'annonce de livraison d'un nouveau système de missiles Patriot à l'Ukraine.
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Le succès de la droite aux élections européennes est une riposte logique face aux dirigeants comme Scholz et Macron qui s’inquiètent plus de Kiev que de leurs propres citoyens.

Sommes-nous bien sûrs que le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pas un larbin du Kremlin ? Après tout, celui-ci vient de réaliser, et avec succès, ce dont les élites européennes ne cessent d’accuser Moscou : parvenir à faire élire la soi-disant extrême droite au Parlement européen, dans une marée à l’échelle de l’Union européenne. Bien qu’en réalité, il s'agisse avant tout d’un vote en faveur des populistes anti-système.

Les fruits des efforts de Zelensky ne sont probablement nulle part aussi manifestes qu’en France, où le parti de l’establishment de Macron a essuyé la plus grande défaite électorale face au Rassemblement national de Marine Le Pen, avec Jordan Bardella en tête de liste. Ce jeune homme de 28 ans a grandi dans la banlieue parisienne à Saint-Denis, qui est pour l’heure un exemple flagrant de la transformation, imputable à la politique de l’establishment, d’un endroit bien réel qui ressemble à s'y méprendre au jeu vidéo Grand Theft Auto. Grâce à Zelensky, personne parmi les responsables ne s’en soucie, puisque Saint-Denis ne se trouve pas en Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron n’avait même pas besoin de se promener à l’Élysée en pull façon Zelensky pour faire connaître ses priorités, bien qu’il l’ait fait tout de même pour les profanes avec la subtilité d'un marteau-piqueur. La veille des élections parlementaires européennes, Macron a invité Zelensky au Parlement français pour qu’il prenne la parole à l’Assemblée nationale. Oubliez donc tous les débats autour du préjudice subi par la France à cause de la politique macronienne. Zelensky était là pour parler, sans rencontrer d’opposition, évoquant ses besoins à lui et ceux de l’Ukraine (qui, rappelons-le ,ne fait pas partie de l’UE, même si les Européens paient pour elle comme si c'était le cas).

Entendez-vous, électeurs français ? Le «président émérite» de l’Ukraine affirme que Macron est génial. Il ne se donne même pas la peine de renouveler sa légitimité démocratique, à présent expirée, avec des élections chez lui mais, après s'être promené avec des représentants de l’élite occidentale sur les plages du Débarquement de Normandie, il glorifie un régiment ukrainien qui n’a jamais existé mais qui, comme on est censé le croire, prenait d’assaut les plages de concert avec ses alliés occidentaux (et qui n’aurait donc pas collaboré avec les nazis, à l’inverse de celui que Zelensky a applaudi l’année dernière au Parlement canadien), puis il vous raconte à quel point vous devez être contents de ce que Macron fait «pour l’Ukraine». Désolés, Monsieur, mais on n’est pas des jambons ! Vous n’avez rien à faire dans ces élections. Mais Macron et ses sbires de l’établissement ont insisté pour permettre aux intérêts étrangers de Zelensky d’y taper l’incruste au point d’en prendre les commandes en volant la dernière étape de la campagne électorale.

Sans l'Armée rouge, Macron parlerait allemand

Par contre, le bureau de Macron a affirmé que «les conditions n’étaient pas réunies» pour laisser participer la Russie aux commémorations en l’honneur du Débarquement la même semaine. Si l’Union soviétique et l’Armée rouge avaient déclaré la même chose durant la Seconde Guerre mondiale en disant notamment que les conditions n’étaient pas «réunies» pour leur participation du côté des Alliés, Macron aurait fait aujourd’hui ses déclarations officielles en langue allemande.

La visite de Zelensky, qui a duré 11 heures, a été un autre écran de fumée parrainé par l’établissement visant à maquiller la réalité pour le peuple français par de la pure idéologie. Ce fut l’injure finale faite aux électeurs avant même qu’ils puissent se faire entendre. Mais franchement, les électeurs n’avaient même pas besoin de cette cerise sur le gâteau.

Par où commencer ? Probablement par le prix le plus évident que les électeurs français et européens payent : celui qui affecte chaque jour de leur vie. Les prix de tous les produits ont grimpé en flèche sans qu’on puisse en voir la fin, tout cela parce que Bruxelles a décidé que les intérêts particuliers des élites européennes et américaines en Ukraine l’emportaient sur la capacité des gens ordinaires à joindre les deux bouts. Ainsi, le gaz russe bon marché est-il parti, cédant la place au carburant américain plus cher, les produits fermiers ukrainiens détaxés sont-ils apparus, réduisant de fait les revenus des agriculteurs européens qui souffraient déjà du diktat de l’UE sur le changement climatique et les satellites espions veillant à ce que les formalités bureaucratiques soient respectées.

Un mur de Berlin numérique

«Pour l’Ukraine», un régime de censure à l'échelle de l’Union européenne a également été mis en place. Non seulement à l'égard des plateformes des médias russes proposant des informations et des analyses souvent marginalisées par les soubrettes idéologiques de l'établissement dominant de la presse française où la liberté d'expression est objectivement sur le déclin ces derniers temps, selon un récent rapport d'une ONG – mais des exigences ont également été adressées aux plateformes en ligne comme Rumbler qui a refusé de censurer le contenu de ces mêmes médias russes. Le nouveau mur de Berlin numérique est en cours de construction autour de l'Europe.

Puis, alors que Zelensky demandait que ses hommes sur le champ de bataille soient autorisés à utiliser leurs armes occidentales pour frapper la Russie, Macron s'est rendu en Allemagne et brandissait un petit bout de papier avec une carte dessus comme si elle pouvait convaincre à la fois les électeurs allemands et français de lâcher la bride à Zelensky au risque d'entraîner les citoyens occidentaux dans une escalade du conflit qui lui convenait. Les dirigeants occidentaux se sont mis à entonner en chœur un air de mobilisation qui n’a pas fonctionné mieux que ce à quoi on pouvait s’attendre.

Les exigences de Zelensky et les satisfactions que Macron lui donne ont même affolé une partie de l'établissement français. Prenons, par exemple, l'idée de Macron d'envoyer des «instructeurs» français en Ukraine, ce qui donne l'impression qu'ils iraient là-bas apprendre aux gars qui sont enrôlés de force dans les rues de Kiev à combattre les Russes en travaillant le torse et les fessiers.

L'ancien conseiller de l'ex-président français Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, sait exactement ce qu’implique d'envoyer des «instructeurs». Il a souligné lors d'un débat télévisé que la guerre du Vietnam avait commencé avec une poignée d’«instructeurs» américains. Et ça s’est tellement «bien passé» pour Washington que cette guerre est pratiquement synonyme d’échec.

Le fond du propos de Guaino, c’est qu’il n’y a pas de mal à ce que le président autorise des troupes à remplir des missions spécifiques comme la libération d’otages, mais que si ce stratagème entraîne la France dans une guerre comme il en prend le risque, alors il devrait vraiment y avoir un débat national et un vote à ce sujet. Eh bien, les Français viennent de voter. Et avant de se rendre aux urnes, 38% d'entre eux déclaraient dans un sondage Ipsos que faire passer un message à Macron par leur vote était leur priorité absolue, alors même que Macron lui-même n'était pas parmi les candidats. Mission accomplie !

Macron n'a pas perdu de temps après la déroute électorale : quitte ou double, il annonce convoquer des élections nationales fin juin pour voir si les électeurs confirment leur vote. Peut-être réinvitera-t-il Zelensky pour cette campagne ? Il n’en aura même pas besoin vu que les Français et les Européens en général sont apparemment parfaitement conscients du rôle de l’influence ukrainienne et de la complicité des élites de l’établissement dans la destruction de leurs pays et de leurs vies.

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