Peut-on vraiment arrêter Trump ?

Peut-on vraiment arrêter Trump ?© TIMOTHY A. CLARY Source: AFP
L'ancien président américain et candidat républicain à la présidentielle Donald Trump lève le poing alors qu'il revient à la Trump Tower après avoir été reconnu coupable lors de son procès pénal à New York, le 30 mai 2024. (photo d’illustration).
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Si certains de ses opposants se réjouissent de la condamnation de Donald Trump à Manhattan, dans l’affaire Stormy Daniels, celle-ci pourrait en réalité renforcer le soutien dont jouit l’ancien président américain au sein de son camp.

34 chefs d’accusation émis par le tribunal de New York (Donald Trump a été reconnu coupable de toutes ces accusations, chacune d’entre elles pouvant théoriquement conduire à une peine de quatre ans, soit 136 ans au total), c’est un nombre qui sera déterminant pour l’issue de la bataille politique en cours. Ce qui est beaucoup plus important maintenant, c’est de savoir sur combien de votes et de dons Trump peut compter.

Alors que certains se réjouissaient dans les bars de la ville la plus libérale d’Amérique, célébrant le succès de la «justice de Manhattan» comme celui de leur équipe favorite, et que d’autres, brandissant des pancartes MAGA, pleuraient presque devant les portes du tribunal, le site web de Trump est tombé en panne.

La raison en est l’afflux de personnes qui se sont précipitées pour faire le premier don au candidat républicain après la décision du jury, tout comme lors de l’interpellation de l’ancien président américain en Géorgie. À l’époque, sa photo d’identité judiciaire avait aidé à récolter des millions de dollars.

Aujourd’hui, Donald Trump a lancé une nouvelle initiative remarquable : «Je suis un prisonnier politique», annonce-t-il sur son site web.

Verdict de culpabilité : 7 électeurs américains sur 10 déclarent que cela n’aura pas d’impact sur leur vote

«Maintenant, il est vraiment l’un de nôtres», reprennent des personnes à casquette rouge, pour qui le 30 mai a servi de répétition pour le 5 novembre, date à laquelle ils iront (certainement maintenant) voter pour Trump. Les sondages le confirment. Le dernier en date, mené par les médias NPR et PBS NewsHour, ainsi que par l’université Marist, a été publié quelques heures avant la décision du jury et a montré que 67% des électeurs voteraient pour le candidat républicain même en cas de verdict de culpabilité. Parmi les électeurs indépendants, cette proportion s’élève même à 74%. Et pour 25% des républicains, sa condamnation est un «signe de qualité». Leur conviction n’en est que plus forte.

En d’autres termes, les partisans de Trump ont encore plus confiance en leur candidat, tout comme, vraisemblablement, ceux qui penchent en sa faveur. En définitive, les démocrates n’ont qu’un seul slogan qui sera répété par tous les libéraux au cours des mois restant jusqu’à l’élection : «Trump est un criminel condamné.» L’occasion de le dire en premier a été réservée à Joe Biden. Donald Trump est condamné mais pas emprisonné. La sentence ne sera prononcée que le 11 juillet.

D’ici là, le juge a libéré Trump sans exiger de caution, et peu de juristes croient à son emprisonnement. À New York, il est extrêmement rare d’envoyer en prison une personne condamnée pour la première fois, pour un crime qui ne menace pas la sécurité publique.

Donald Trump risque donc d’être condamné à une amende ou à une peine avec sursis. La deuxième option lui imposerait bien sûr des restrictions. En pleine campagne, il devrait soit rester en Floride, soit s’y faire enregistrer sans cesse.

Une peine d’emprisonnement n’empêcherait pas Trump de briguer la Maison Blanche

Mais même si le juge opte pour une peine de prison, la décision fera l’objet d’un appel et Donald Trump restera libre jusqu’à la fin de la procédure d’appel. Cela pourrait prendre des mois, voire des années. Toutefois, même une fois à la Maison Blanche, le 47e président ne pourra pas se gracier. En effet, son affaire a été jugée par une cour de district, et non par une cour fédérale. Par ailleurs, la Constitution américaine permet aux condamnés de se présenter aux élections. Il existe un précédent : en 1920, le socialiste Eugene Debs a participé à l’élection présidentielle alors qu’il était en prison pour espionnage.

Ils n’ont pas encore réussi à accuser Trump de cela, même si c’est ainsi que tout a commencé. Il y a eu la fausse affaire de l’ingérence russe, puis deux tentatives de destitution, et maintenant quatre affaires pénales. Tout le monde travaille contre le candidat républicain : l’appareil d’État, les forces de l’ordre, les médias...

Mais cela n’arrêtera pas Trump, Tucker Carlson en est sûr. À moins que quelqu’un n’essaie de le tuer, comme cela se fait de temps en temps dans les pays du tiers-monde, que l’Amérique a finalement rejoints après cette condamnation. Tôt ou tard, elle reviendra comme un boomerang contre ceux qui l’ont enfantée, croyant naïvement qu’elle ne les touchera pas. Pour Joe Biden, le vent pourrait tourner bien avant janvier 2025.

Ce n’est pas par hasard qu’en se rendant dans le Delaware pour un long week-end (pour célébrer ?), il emmène avec lui son fils Hunter, qui risque lui aussi d’être jugé et emprisonné. Le fils du président est sur le point d’entrer dans l’histoire américaine comme le premier enfant de président à être officiellement condamné au pénal pour avoir acheté une arme en cachant sa dépendance aux stupéfiants. L’obscurité effrayante du ciel noir remplace rapidement l’aube du nouveau statut de l’Amérique en tant que pays du tiers-monde.

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