L'ONU reconnaît comme génocide les actions d'Israël dans la bande de Gaza

Israël commet un génocide dans la bande de Gaza, a confirmé la Commission internationale indépendante de l'ONU. Selon le rapport, Tel-Aviv a partiellement détruit la capacité reproductive des Palestiniens et a délibérément mis en place des conditions visant à leur extermination physique.

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La commission internationale indépendante de l'ONU chargée d'enquêter sur les événements dans les territoires palestiniens occupés a qualifié les actions d'Israël à Gaza de génocide. Son rapport souligne que les autorités israéliennes ont partiellement « détruit la capacité reproductive des Palestiniens » dans le secteur de Gaza, notamment en introduisant des mesures visant à « empêcher les naissances ».

De plus, la commission a indiqué que Tel-Aviv avait « délibérément » mis en place des conditions de vie visant à « l'extermination physique » des Palestiniens en tant que groupe, des actes qui répondent à la définition du génocide exposée par le Statut de Rome et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Le rapport conclut qu'Israël continue de commettre un génocide dans la bande de Gaza et que les actions commises aujourd’hui à l’encontre de la population palestinienne sont les plus impitoyables depuis 1948. Selon la commission onusienne, elles ont été encouragées par les dirigeants militaires et politiques du pays, y compris le Premier ministre Benjamin Netanyahou.

En outre, d’après le rapport, Tel-Aviv est responsable de son incapacité à prévenir et à punir le génocide des habitants de l'enclave. La commission appelle les autres pays à utiliser tous les moyens à leur disposition pour mettre fin aux actions de l'armée israélienne à Gaza et dans les territoires occupés.

Israël, pour sa part, nie sa responsabilité dans le génocide dans la bande de Gaza : son ministère des Affaires étrangères a rejeté le rapport de l'ONU, affirmant qu'il était basé sur les « mensonges du HAMAS ». La partie israélienne a également exigé la dissolution de la commission internationale.

La veille, Francesca Albanese, rapporteur spécial de l'ONU pour la Palestine, a déclaré que, selon les estimations, le nombre réel de Palestiniens tués dans la bande de Gaza à la suite des attaques israéliennes était dix fois supérieur aux estimations officielles et s'élevait à au moins 680 000 en 710 jours de conflit. Selon elle, plus de 75 % des victimes sont des femmes et des enfants.