Dans Le Débrief du doc, Amira Bendjaballah Jean-Pierre reçoit Jean-François Clervoy, ancien astronaute de l’agence spatiale européenne.
A l’occasion du documentaire Dans la ligne de Mir, Jean-François Clervoy, ancien astronaute de l’ESA, nous parle de son métier. Pour lui, les hommes qui sont «envoyés à bord d’une station spatiale orbitale doivent être formés à tous types de situations. Ils sont seuls à bord pour gérer les pannes. C’est un métier en perpétuelle évolution, les choses ont tellement changé en 60 ans de conquête spatiale». A l’instar du cosmonaute Fiodor Iourtchikhine, présent dans le documentaire, Jean-François Clervoy se souvient parfaitement de l’entraînement qu’il a dû suivre : «Pendant un an environ, on est formé à aller dans l’espace. Il faut se préparer pour ne pas avoir peur au moment du décollage, et remplir la mission une fois là-haut. Néanmoins, la préparation reste difficile car le corps subit énormément de changements lorsqu’il sort de l’atmosphère. Et puis, une fois sur place, la vie à bord de la navette spatiale est comparable à du camping, si bien qu’il n’y a pas trop de dépaysement de ce côté. Une fois dans l’espace, Jean- François Clervoy explique que «l’exploration se fait en coopération internationale. Dans la station internationale, on retrouve différentes nationalités, si bien que l’entraide est de mise. Par exemple, je me souviens que les Américains ont aidé les Chinois à envoyer un drone sur la face cachée de la Lune. Et puis, il ne faut pas oublier que la seule navette de secours est russe avec le vaisseau Soyouz. Une fois dans l’espace, les astronautes sont les ambassadeurs de leur pays et de l’humanité».