Une relation historiquement complexe marquée par une antipathie personnelle entre les familles dirigeantes. Quels sont les principales pierres d’achoppement dans les relations qataro-émiraties ?
Ils auraient pu être compatriotes mais tout a changé au dernier moment : en désaccord avec les principes de la toute nouvelle fédération des Émirats arabes unis, le Qatar a choisi en 1971 de faire cavalier seul. C’est le point de départ de rivalités : économie, défense, hautes technologies, influence médiatique et surtout diplomatie car les deux États ont une vision géopolitique totalement différente de la région.
Leurs intérêts se heurtent en Libye, en Somalie, au Liban où ils soutiennent des camps opposés. Ce qui fâche le plus les Emirats, c’est l’amitié du Qatar avec l’Iran et la Turquie, ces deux pays étant vus par Abou Dhabi comme une menace directe pour leurs intérêts dans la région. L’antipathie entre les deux familles dirigeantes ne fait qu’aggraver la situation. Le rétablissement rapide des relations diplomatiques rompues après la crise diplomatique survenue il y a quatre ans semble compromis.
Comment l’antipathie personnelle des deux dirigeants affecte-t-elle les relations bilatérales ? Qui a le plus de chances de remporter ce duel ? Pour répondre à ces questions, nous rejoignons Sébastien Boussois, chercheur en sciences politiques associé à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste du Moyen-Orient.
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