Aussi ancien que le commerce par voie des mers, ce fléau des routes maritimes continue de faire rage dans plusieurs régions du monde. 195 attaques en 2020 : une hausse considérable par rapport à 2019. A quoi ressemble ce phénomène aujourd’hui ?
L’ONU constate une hausse alarmante de la piraterie maritime dans le monde. Le nombre le plus élevé de cas est enregistré dans le golfe de Guinée et plus précisément près des côtes nigériennes. Le gouvernement de ce pays n’arrive pas à juguler la menace. Au niveau régional, la coopération patine aussi.
Dans l’Asie du sud-est, autre zone touchée par la piraterie, la situation est différente. Dans cette région, 16 Etats se sont rassemblés en une force multilatérale, la ReCAAP, censée lutter contre le fléau. Son effet reste pourtant limité : la pandémie du Covid-19 ne fait qu’empirer les choses car l’économie régionale souffre.
Et cet état des choses n’arrange pas du tout les poids lourds géopolitiques qui mettent en place plusieurs initiatives visant à sécuriser les principales routes commerciales en mer. C’est le cas notamment des Etats-Unis et de l’UE qui renforcent leur présence dans les zones maritimes mènent régulièrement des opérations anti-pirateries.
Pourquoi malgré une forte implication de la communauté internationale la piraterie continue-t-elle à prospérer ? A quoi ressemblent les pirates des mers aujourd’hui ? Quels sont leurs modes d’action? Pour répondre à ces questions, nous rejoignons Jean-Paul Pancracio, spécialiste de droit international public, professeur émérite à l’université de Poitiers et chercheur associé au Centre Thucydide de l’Université Paris II Panthéon-Assas.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Barrage éthiopien : vers une guerre du Nil ?
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