Le Grand barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu : ce projet de l’Ethiopie est la principale source de tensions entre ce pays et ses voisins le Soudan et l’Egypte. Pourquoi inquiète-t-il autant et où en est-on dans la recherche de compromis ?
Le Grand barrage de la renaissance se prépare pour la seconde phase du remplissage de son gigantesque réservoir. Addis-Abeba compte effectuer l’opération en juillet prochain malgré les protestations du Caire et de Khartoum qui craignent une réduction du débit du fleuve du Nil bleu. Toutes les tentatives d’élaborer un accord finissent par un échec.
Les Etats-Unis qui parrainent le dialogue depuis deux ans sont accusés par l’Ethiopie d'adopter une position biaisée. L’Union africaine qui a repris le bâton ne réussit pas non plus à négocier un consensus. La Russie et les Emirats arabes unis voudraient essayer réconcilier les partis mais il n'est pas sûr que leur médiation soit acceptée.
La situation se complexifie en raisondes menaces mutuelles. L’Egypte évoque un danger pour la paix régionale en cas d’actions unilatérales de l’Ethiopie, mais Addis-Abeba se dit prêt à défendre le barrage par la force. Quant aux relations soudano-éthiopiennes, elles se sont dégradées à la suite d'affrontements frontaliers entre les deux Etats.
Quels sont les enjeux et les risques dans cette dispute autour des eaux du Nil ? Pourquoi les négociations autour de ce barrage sont-elles au point mort ? Comment ce problème peut-il jouer sur la stabilité régionale ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Franck Galland, professionnel du secteur de l’eau et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
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