Une réconciliation lourde de conséquences géopolitiques : c’est celle qui se profile entre le Qatar et les quatre pays arabes qui l’ont boycotté pendant plus de trois ans. Réussiront-ils à tourner une nouvelle page dans leurs relations ?
Entre le Qatar et le quatuor arabe, la réconciliation semble bel et bien démarrée : ouverture des frontières, rétablissement des relations commerciales et du tourisme. Pourtant, les Emirats arabes unis et Bahreïn jugent qu’il est encore trop tôt pour parler de reprise des relations diplomatiques avec Doha car les désaccords restent nombreux. La situation se complexifie avec l’arrivée de la nouvelle administration américaine qui entend alléger la pression sur Téhéran. Le Qatar en profite pour s’imposer en tant que médiateur entre l’Iran et les Etats-Unis. Dans l’antagonisme entre Riyad et Ankara, Doha propose aussi sa médiation.
En voie de réconciliation avec le Qatar, l’Egypte change de ton à l’égard du gouvernement libyen d’union nationale de Fayez al-Sarraj. Les lignes commencent aussi à bouger sur la question palestinienne : après sa visite au Qatar, le Hamas accepte de participer aux premières élections générales depuis 15 ans.
Comment cette réconciliation va-t-elle reconfigurer le rapport de forces dans la région ? Qu’est-ce qui a poussé le quatuor arabe vers la détente avec le Qatar ? Enfin, quels sont les risques qui planent sur cet accord ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Pascal Le Pautremat, docteur en histoire contemporaine, géopoliticien.
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