Deux mois après le scrutin présidentiel, le pays s’enfonce dans une nouvelle crise politique suscitée par un contentieux électoral. Et ce, malgré les efforts de médiation de la communauté internationale.
Deux mois après les élections présidentielles, la Guinée-Bissau se retrouve en proie à une profonde crise politique. En cause : les résultats du scrutin annoncés par la Commission électorale et qui donnent vainqueur Umaro Sissoco Embalo, le candidat d’opposition. Cependant Domingos Simões Pereira, le candidat du parti au pouvoir, refuse de reconnaître sa défaite. Le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre, eux aussi, estiment que ces élections sont entachées de fraudes. La Cour suprême ne se presse pas non plus de valider les résultats après quatre vérifications dont une sous l’égide de la CEDEAO. Alors que le litige n'est toujours pas résolu, le président élu du pays entame d’ores et déjà une série de visites à l’étranger. Le Sénégal, le Nigéria, le Tchad, le Kenya et même le Togo : l’agenda est chargé. Umaro Sissoco Embalo se cherche de nouvelles amitiés et veut renforcer la coopération avec ses voisins. Néanmoins, à en croire certaines sources, le président de la Guinée-Conakry Alpha Condé serait plutôt sceptique vis-à-vis de la victoire d’Embalo et refuserait pour l’instant de reconnaître sa victoire.
Alors quels sont les défis qui se dressent devant le nouveau président bissau-guinéen ? A-t-il des chances de remporter son ultime bataille, celle du recomptage des voix ? Et comment la Communauté internationale réagit-elle au chaos électoral qui règne en Guinée-Bissau ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Jean-Claude Félix-Tchicaya, chercheur à l'Institut de Prospective et Sécurité en Europe.
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