Malgré des avancées majeures dans la lutte contre l’Etat islamique, la menace terroriste n'est pas éradiquée, et dans chaque partie du monde elle a ses propres spécificités. Le califat vit des moments difficiles, mais on est loin du dépôt des armes.
La lutte anti-terroriste commence enfin à porter ses fruits : à l’échelle mondiale, le nombre de victimes est en baisse et l’activité terroriste est au ralenti. Des résultats qui découlent largement des lourdes défaites que subit l’Etat islamique au Moyen-Orient. Considéré souvent comme le noyau du terrorisme mondial, le groupe perd en octobre 2019 son leader Abou Bakr al-Baghdadi. Cependant, il est encore trop tôt pour crier victoire ; l’ONU met encore en garde contre les tentatives de Daesh de restaurer son potentiel. Ses partisans, eux aussi, se montrent très actifs : en Asie, c’est l’État islamique-Province du Khorassan et en Afrique Boko Haram. Les deux organisations sont classées parmi les plus violentes au monde.
Aujourd’hui, ce sont les Talibans qui sont les plus meurtriers. A ce jour, c’est le groupe terroriste le plus actif, avec plus de 7 000 personnes tuées pour la seule année 2018. Al-Qaïda inquiète aussi : en Asie, ce groupe entretient des liens très étroits avec les Talibans. En Afrique, certaines cellules terroristes mènent des attaques sous son drapeau. C’est le cas, notamment, du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ou encore d’al Chabab. Aucune région au monde n’est aujourd’hui épargnée : en Europe ou aux Etats-Unis les attaques sont souvent perpétrées ou par les combattants solitaires. Cependant, la région la moins touchée par le terrorisme reste l’Amérique latine. Quelques rares attaques isolées sont menées par des mouvements locaux de guérillas ou des indigènes.
Quelles sont les particularités du terrorisme selon les différentes parties du monde ? Où en est-on de la lutte anti-Daesh ? Enfin, comment le terrorisme mondial a-t-il évolué au cours de ces dernières années ? Afin d’y voir plus clair, Oleg Shommer invite Caroline Galactéros, géopolitologue et présidente de GEOPRAGMA.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Désarmement nucléaire : « New START » ou la fin ?