Dernier accord de contrôle des armements entre la Russie et les Etats-Unis, « New START » arrive à échéance en février 2021 et sa prorogation est actuellement très incertaine. Comment se présente l’expiration prochaine de ce traité ?
Le compte à rebours est lancé : il reste moins d’un an jusqu’à l’expiration du traité New Start. Signé en 2010 par la Russie et les Etats-Unis, il est actuellement le seul instrument légal limitant la course aux armements entre les deux plus grandes puissances nucléaires. L’ONU tire la sonnette d’alarme en appelant les parties à négocier le renouvellement de l’accord. Moscou se dit prêt au dialogue ; de son côté, Washington veut d’abord s’assurer que la prolongation satisfasse à deux conditions : l’extension du traité aux nouveaux armements russes et l’inclusion d’autres pays. En premier lieu, cela concerne la Chine qui, selon le Pentagone, développe rapidement son arsenal nucléaire. Pour sa part, Pékin appelle à sauver l’accord mais refuse malgré tout d’évoquer une éventuelle adhésion.
Une situation plus qu’alarmante à laquelle vient s’ajouter le retrait américain, en 2019, du traité FNI, l’autre pilier important de la sécurité mondiale. A peine les Etats-Unis ont-ils dénoncé cet accord que le développement de nouveaux armements a repris partout dans le monde.
Alors comment l’expiration du New Start peut-elle bouleverser le rapport de forces sur l’échiquier mondial ? Quels sont les points faibles du traité en vigueur ? Enfin, comment la Chine explique-t-elle son refus d’adhérer à l’accord ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission française auprès de l'ONU.
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