L'Asie du Sud-Est devient une nouvelle terre de conquête pour l’Etat islamique. La pauvreté, les tensions interreligieuses, les frontières poreuses : autant de facteurs qui favorisent la radicalisation. La région pourra-t-elle relever le défi ?
Presque vaincu en Syrie, selon la coalition anti-Daesh, le groupe Etat islamique tourne donc son regard en direction de l’Asie du Sud-Est. La menace pèse particulièrement sur les Philippines, où les islamistes radicaux profitent du conflit entre chrétiens et musulmans. Entre attentats meurtriers et enlèvements, les groupes djihadistes recourent à des actions d’une violence extrême. Indonésie, Malaisie et même Singapour : aucun de ces pays n’est à l’abri. Les idées extrémistes s’y répandent à une vitesse alarmante.
Quelles mesures envisagent les pays de l’Asie du Sud-Est pour lutter contre ce fléau ? Quelles difficultés rencontrent les autorités locales ? Comment expliquer la montrée de l’extrémisme dans cette région ? Et enfin, quelle est la réaction de la communauté internationale ? Pour faire le point sur la question, Oleg Shommer interroge Myriam Benraad, docteur en sciences politiques de l’Institut d’études politiques de Paris.