Depuis un an le Qatar fait l’objet d’un blocus économique et politique de la part du Quatuor arabe. Doha est accusé de soutien à l’Iran et aux groupes terroristes mais ne plie pas face aux sanctions et aux menaces.
La pression sur le Qatar de la part de l’Arabie Saoudite et ses alliés – les Émirats arabes unis, l’Egypte et le Bahreïn – ne faiblit pas. Dans sa détermination à isoler Doha, Ryad est venu jusqu’à vouloir séparer physiquement le Qatar du reste du monde arabe. Le blocus diplomatique et économique contre le petit émirat a été annoncé en été 2017, mais aucune des préconditions pour sa levée – comme la cessation du financement des Frères musulmans et la fin des relations avec l’Iran – n’ont été remplie par Doha.
L’entente entre ces pays et le Qatar est-elle encore possible dans le contexte actuel ? Quels sont les origines et les enjeux de cette confrontation ? Comment et par quels moyens l’émir du Qatar compte-t-il sortir son pays de ce mauvais pas ? Pour y voir plus clair, Oleg Shommer reçoit Karim Sader, politologue et professeur à l’université Saint Joseph de Beyrouth.