John Kerry : Washington et Londres réfléchissent à de nouvelles sanctions antirusses

John Kerry : Washington et Londres réfléchissent à de nouvelles sanctions antirusses© Vitaliï Bélooussov Source: RIA NOVOSTI
John Kerry
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Les Etats-Unis et leurs alliés envisagent des sanctions supplémentaires contre Moscou à cause de la crise dans l’est de l’Ukraine. Ils ont accusé la Russie d’ébranler la trêve négociée avec le soutien de l'Europe entre Kiev et les insurgés.

Le problème ukrainien est appelé à dominer les discussions entre les  et le Royaume-Uni qui examineront notamment la possibilité de rallier d'autres alliés pour forcer la Russie à suivre les politiques occidentales vis-à-vis de son voisin historiquement le plus proche.

«La Russie s'est engagée dans un processus absolument effronté et cyclique ces derniers jours», a dit John Kerry en arrivant à Londres pour une rencontre avec son homologue anglais Philip Hammond.

«Nous discutons de sanctions supplémentaires, d'efforts supplémentaires et je suis certain que le public, pendant les prochains jours, va comprendre clairement que nous n'avons pas l’intention de jouer à ce jeu... et de cautionner un comportement aussi lâche», a lancé Kerry.

Le président de la Douma russe Sergueï Narychkine, lui aussi rompu à la passe d'armes diplomatique, a répondu que les sanctions n’étaient pas dans les intérêts des pays de l’UE.

«La fausse solidarité avec les sanctions contre la  a peu à voir avec la réalité car elle s’oppose aux intérêts nationaux d’un grand nombre des pays européens désormais résolus à défendre leurs droits», le député a riposté.

La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré à son tour que les sanctions étaient une option seulement si l’accord de paix échoue et qu'elles ne devaient pas être considérées comme une fin en soi.

Immédiatement après que l’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche dernier, des hauts responsables à Kiev ont accusé la Russie d'un envoi «accru» de troupes et de blindés dans l’est de l’Ukraine. Les soupçons ukrainiens quant à la participation de l'armée russe au conflit n'ont été confirmés à aucun moment tout au long du conflit : ni par les inspecteurs de l’OSCE sur le terrain, ni par les observateurs militaires présent dans les régions russes frontalières avec l’Ukraine.

Le président français François Hollande, qui s'est exprimé à ce sujet vendredi, s'est abstenu de confirmer la présence de chars russes en Ukraine.

«Il n'y a pas de confirmation que les chars russes sont entrés en Ukraine», a-t-il dit en conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec Angela Merkel.

L’accord de Minsk a été négocié dans la capitale biélorusse la semaine dernière par les dirigeants russe, ukrainien, français et allemand. Il a reçu le soutien du Conseil de Sécurité des Nations Unies (ONU) dans une résolution proposée le 17 février par la Russie. La résolution déclare que Kiev prendra le contrôle de la frontière entre la Russie et les régions dissidentes seulement après l’adoption d’une large réforme constitutionnelle qui garantira l’autonomie ces régions.

Peu après les négociations de Minsk, l’OSCE, Berlin, Paris, Kiev et Moscou sont tombés d’accord pour dire que la trêve était «généralement» respectée, l'illustre exception ayant été la ville de Debaltsevo dans la région de Donetsk qui a continué à faire l'objet de combats incessants entre les insurgés et les forces gouvernementales.

Debaltsevo a été une pomme de discorde à Minsk. 3 000 militaires ukrainiens y ont été encerclés par les milices locales qui les ont appelés à déposer les armes et à capituler tout en proposant de couvrir leur retraite dans un couloir de sécurité. Porochenko, qui prenait part à ce moment aux pourparlers de Minsk, a nié l'encerclement en assurant que les lignes d'approvisionnement de Debaltsevo restaient intactes et que la ville demeurerait sous contrôle ukrainien. 

Il y a trois jours, Kiev a annoncé que ses troupes se sont retirées de la zone. Le porte-parole de la République autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline, en outre, a démenti l'affirmation selon laquelle les militaires de Kiev s'étaient retirés sur ordre du commandement.

«La plupart des formations évoqués par Porochenko ont été repoussées par les milices et certaines d'entre elles se sont rendues», si l'on en croit Pouchiline.

Porochenko, après la retraite de Debaltsevo, a proposé à l'UE et à l'ONU de déployer une mission de maintien de la paix en Ukraine de l'est, une proposition qui a suscité peu d'enthousiasme au sein de l'UE.

Moscou a considéré les appels de Porochenko à l'attention de l'UE et de l'ONU comme une tentative de mettre à l’écart la mission de l’OSCE dont le but était surveiller la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu conclu à Minsk.

«Cette idée a quelque chose de troublant venant d'un signataire des accords de Minsk. L'accord du 12 février a accordé ce rôle à l’OSCE, pas à l’ONU ou à l'UE», a expliqué Vitaliï Tchourkine à RT.

«A mon avis, au lieu de proposer immédiatement de nouvelles idées, ils [les autorités de Kiev] devraient travailler plus dur à la mise en œuvre de ce qu’ils ont déjà signé», a ajouté Tchourkine.

Malgré les progrès obtenus à Minsk, l’administration d’Obama ne cesse de reprocher à Moscou de s'ingérer militairement dans le conflit sans pour autant apporter aucune preuve fiable de ses allégations.

«On ne doute pas qu’il y a eu un très grand nombre de violations [du cessez-le-feu]», a dit le secrétaire d’Etat John Kerry en visite à Londres.

Concernant les «conséquences» que la Russie devra supporter, le président Obama doit prendre une décision «d’ici quelques jours».

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