L’OMS admet avoir échoué face à l’épidémie d’Ebola
L’organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport qui indique qu’elle était mal préparée pour faire face à l’épidémie d’Ebola et que sa réponse a été «lente et insuffisante». Elle a promis d’engager des réformes.
«Nous avons reçu une leçon d’humilité. Nous avons vu que de vieilles maladies dans de nouveaux contextes surprennent systématiquement», lit-on dans un rapport publié par l’OMS. «La réponse initiale de l’OMS a été lente et insuffisante, nous n’avons pas alerté le monde immédiatement», poursuit le communiqué.
Selon ce document, l’Organisation «n’a pas travaillé efficacement en collaboration avec ses partenaires». «Nous pouvons donner une réponse très efficace aux épidémies petites et moyennes, mais face à une urgence de telle ampleur, nos systèmes actuels, national et international, ont échoué», reconnaît encore le document daté du 16 avril.
L’OMS a dressé une liste des 8 leçons que l’organisation avait reçues. L’organisation a promis de mettre en place des réformes pour faire face à une catastrophe de telle ampleur dans le futur.
«Nous développerons la capacité de répondre rapidement et efficacement à la déclaration d’épidémies et aux urgences humanitaires. Nous nous engageons à étendre notre personnel de base qui travaille sur les épidémies potentielles et sur les situations d’urgence sanitaire, alors nous aurons au moins [1000] personnes qualifiées toujours disponibles sur les trois niveaux de l’OMS», a promis l’organisation.
L’OMS est souvent critiquée pour la réponse qu’elle a donné à l’épidémie d’Ebola. Tout d’abord, pour sa réticence à considérer la catastrophe comme une urgence, la laissant ainsi devenir la crise d’Ebola la plus grave jamais constatée, avec 10 000 morts et plus de 25 000 personnes contaminées.
Ebola a frappé le plus durement les pays d'Afrique de l'Ouest : la Guinée, le Libéria et le Sierra Leone. L’épidémie a éclaté en mars 2014.