Propos «grossiers» de Johnson sur Poutine : Moscou convoque l'ambassadeur du Royaume-Uni
L'ambassadeur du Royaume-Uni à Moscou a été convoquée ce 30 juin au ministère russe des Affaires étrangères qui a protesté auprès d'elle contre les propos «grossiers» du Premier ministre Boris Johnson sur le président Vladimir Poutine.
La Russie a protesté «fermement» auprès de l'ambassadeur du Royaume-Uni à Moscou Deborah Bronnert contre «les propos ouvertement grossiers des autorités britanniques à l'égard de la Russie, de son dirigeant, de ses responsables, ainsi que du peuple russe», a fait savoir la diplomatie russe dans un communiqué. La diplomate britannique a été convoquée, ce 30 juin, au ministère russe des Affaires étrangères selon la même source.
Lors du sommet du G7 le 29 juin, le chef du gouvernement britannique avait demandé, sous la forme d'une boutade, si les grands dirigeants mondiaux devaient garder leurs vestes ou les enlever pour montrer leurs «pectoraux». «Nous devons montrer que nous sommes plus forts que Poutine», avait-il lancé, tandis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait renchéri : «Nous allons avoir droit à la démonstration d'équitation torse nu», se référant à une fameuse photo de Vladimir Poutine torse nu, à cheval, prise en 2009.
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— (Little) Think Tank (@L_ThinkTank) June 26, 2022
🔸 Lors du sommet du G7 en Allemagne, le Premier Ministre britannique, Boris Johnson et le Premier Ministre canadien, Justin Trudeau se sont moqués de Vladimir Poutine, en faisant des blagues sur la posture du Président russe. pic.twitter.com/AyPgdb8TRK
Le président russe Vladimir Poutine avait lui-même répliqué, ironisant en ces termes, lors d'une conférence de presse à Achgabat, la capitale turkmène : «Je ne sais pas s'ils voulaient se déshabiller jusqu'à la ceinture ou encore plus bas, mais de toute façon, cela aurait été un spectacle dégoûtant.» Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait lui aussi réagi aux propos de Boris Johnson auprès de l'agence de presse russe Ria Novosti : «Ce bon vieux Freud aurait adoré avoir de son vivant pour ses recherches un tel sujet», visant directement le chef du gouvernement britannique.