Krementchouk : accusée de «crime de guerre», la Russie affirme avoir frappé un dépôt d'armes

Krementchouk : accusée de «crime de guerre», la Russie affirme avoir frappé un dépôt d'armes© STR / Ukrainian State Emergency Service Press Service Source: AFP
Le centre commercial de Krementchouk après avoir été ravagé par l'incendie.
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Accusée par Kiev et le G7 d'avoir bombardé une galerie commerçante à Krementchouk en Ukraine, la Russie affirme avoir frappé un entrepôt d'armes, ce qui aurait causé l'incendie d'un «centre commercial non fonctionnel» à proximité, selon Moscou.

Que s'est-il passé le 27 juin dans la ville ukrainienne de Krementchouk, dont des images d'un centre commercial en feu ont été largement relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux ? Alors que Kiev et les pays occidentaux ont condamné d'une seule voix un «crime de guerre» attribué à Moscou – qui aurait fait 18 morts selon les autorités ukrainiennes –, la Russie assure avoir frappé un dépôt d'armes occidentales, ce qui aurait provoqué un incendie dans un centre commercial «non fonctionnel», selon Moscou.

Dans un communiqué le 28 juin, le ministère russe de la Défense rapporte ainsi une «frappe par armes aériennes de haute précision dans la ville de Krementchouk [...] sur des hangars contenant des armes et des munitions fournies par les Etats-Unis et les pays européens», ayant vocation à être envoyées aux troupes ukrainiennes dans le Donbass.

«La détonation de ces munitions pour armes occidentales qui y étaient stockées a provoqué un incendie dans un centre commercial non fonctionnel situé près du territoire de l'usine», poursuit ensuite le ministère russe sans faire état du bilan humain.

En visite au Turkménistan pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats riverains de la mer Caspienne, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré : «Hier, tous les médias occidentaux ont multiplié des vidéos de Krementchouk qui diffusaient les images d'un centre commercial en feu tout en accusant l'armée russe de bombarder des infrastructures civiles. Le ministère russe de la Défense a expliqué très clairement ce qui s'était réellement passé. On a bombardé le hangar où étaient stockées des armes et des munitions américaines et européennes. Et à la suite de la détonation des munitions, un centre commercial vide à proximité a pris feu.»

«Ce que je veux dire, c'est que plus il y aura d'armes livrées et destinées à prolonger le conflit, à prolonger les souffrances des civils qui vivent constamment sous les bombardements du régime néo-nazi ukrainien, plus nous accomplirons de tâches sur le terrain», a-t-il ajouté.

Condamnation du G7 et l'ONU 

Par la voix de son président Volodymyr Zelensky, l'Ukraine avait dénoncé dès la veille une attaque ayant ravagé un «centre commercial ordinaire [avec] à l'intérieur des femmes, des enfants, des civils ordinaires».

Le dirigeant avait fustigé «l'un des actes terroristes les plus éhontés de l'histoire européenne», qui aurait fait selon les services de secours ukrainiens au moins 18 morts et des dizaines de blessés.

«Les attaques indiscriminées contre des civils innocents constituent un crime de guerre», avaient déclaré dans la soirée les dirigeants du G7 depuis leur sommet dans le sud de l'Allemagne, dans une déclaration qui «condamne solennellement l'attaque abominable» de Krementchouk et assure que Vladimir Poutine devra «rendre des comptes».

Dans un message publié sur Twitter en français et en russe, Emmanuel Macron avait quant à lui dénoncé une «horreur absolue» et appelé le peuple russe à «voir la vérité» en face.

«[Cela] ne fera que renforcer la détermination [des Occidentaux à soutenir l'Ukraine]», a commenté le Premier ministre britannique Boris Johnson.

A New York, le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a rappelé que les belligérants étaient tenus par le droit international de «protéger les civils et les infrastructures civiles», jugeant la frappe «totalement déplorable».

Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU est par ailleurs prévue ce 28 juin sur le sujet.

Depuis le début de son «opération militaire spéciale» en Ukraine le 24 février, Moscou affirme ne cibler que les infrastructures militaires dans l'objectif de «démilitariser» et «dénazifier» le pays afin de protéger les populations du Donbass. De son côté, Kiev, qui dénonce une guerre d'invasion accuse régulièrement l'armée russe d'être coupable d'exactions envers les civils. Les deux parties s'accusent mutuellement d'être responsables de crimes de guerre.

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