L'ancien président ukrainien Porochenko dit avoir été empêché de quitter le pays
- Avec AFP
Petro Porochenko, ancien président ukrainien, assure s'être vu refuser la sortie du territoire national malgré les autorisations nécessaires qu'il dit avoir. L'ex-chef d'Etat déplore une décision qui brise le «cessez-le-feu politique».
L'ancien président ukrainien Petro Porochenko, rival du dirigeant actuel Volodymyr Zelensky, a annoncé le 28 mai s'être vu refuser de sortir du pays pour un voyage en Lituanie. Il a fustigé une décision qui brise le «cessez-le-feu politique» en pleine opération militaire russe.
Petro Porochenko, président de 2014 à 2019 et soutenu par les Occidentaux après le coup d'Etat de Maïdan, se trouve aujourd'hui à la tête du parti Solidarité Européenne, la deuxième plus grande formation du Parlement et dans l'opposition à Volodymyr Zelensky.
Selon son service de presse, Petro Porochenko «s'est vu refuser de franchir la frontière de l'Ukraine» alors qu'il devait prendre part à l'assemblée parlementaire de l'OTAN à Vilnius et avait reçu «toutes les permissions formelles pour quitter le pays» en tant que membre permanent de la délégation ukrainienne. L'ancien président devait également s'entretenir à Vilnius avec le président lituanien Gitanas Nauseda et un groupe de parlementaires lituaniens et européens. Il devait ensuite se rendre à Rotterdam aux Pays-Bas pour un sommet rassemblant des partis européens.
«Il y a un risque que par cette décision, les autorités ont rompu le "cessez-le-feu politique" en place en temps de guerre avec les forces de l'opposition, qui est l'un des piliers de l'unité nationale face à l'agression russe», a encore affirmé son service de presse.
Les soubresauts de la politique ukrainienne avaient temporairement cessé depuis l'offensive russe, la plupart des forces politiques s'étant unies dans la défense du pays. Onze partis politiques ayant des liens présumés avec la Russie ont néanmoins vu leurs activités suspendues pour la durée de la loi martiale, en vigueur dans le pays. Le plus important de ces partis est la Plateforme d'opposition-Pour la vie, de l'opposant Viktor Medvedtchouk, qui compte 44 élus sur 450 à la Rada, le Parlement ukrainien.