En réponse aux sanctions américaines, Moscou interdit l'entrée à 29 Américains dont Kamala Harris
29 personnalités américaines du monde politique, médiatique et des affaires se voient être interdits de territoire en Russie, de même que 61 personnalités canadiennes, en représailles aux sanctions antirusses.
En réponse aux sanctions prises par les Etats-Unis à l'encontre de la Russie, Moscou a décidé d'interdire de son territoire 29 responsables américains, parmi lesquels figurent la vice-présidente américaine de Joe Biden, Kamala Harris, la vice-ministre de la Défense Kathleen Hicks ou le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
Dans le monde des affaires, la liste comprend le cofondateur de Facebook Mark Zuckerberg, le patron de la Bank of America Brian Moynihan ou la dirigeante de Northrop Grumman, Kathy Warden. Des «journalistes et experts», tels que le coprésentateur de l'émission matinale d'ABC Good Morning America, George Stephanopoulos ou l'éditorialiste au Washington Post, David Ignatius, sont aussi concernés, accusés par la Russie de défendre un «agenda russophobe».
La Russie a également sanctionné 61 personnalités canadiennes, la majorité étant des responsables politiques et des militaires tels le directeur de la communication du Premier ministre Justin Trudeau, Cameron Ahmad, ou le commandant des forces spéciales, Steve Boivin. Les listes ont été publiées par le ministère russe des Affaires étrangères.
Ces personnes «sont interdites d'entrée en Russie pour une durée indéterminée», a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans deux communiqués, que l'AFP a pu consulter.
Une liste qui allonge une précédente
Le 15 mars, la Russie avait déjà sanctionné plusieurs centaines de personnalités américaines et canadiennes, dont le président américain Joe Biden et le chef du gouvernement canadien, Justin Trudeau, ainsi que plusieurs hauts responsables américains, dont le secrétaire d'Etat Antony Blinken, en réponse aux mesures punitives de Washington contre Moscou en lien avec l'invasion en Ukraine.
«Cette mesure, prise en tant que contre-réaction, est une conséquence inévitable de l’orientation extrêmement russophobe prise par l’actuelle administration des Etats-Unis d'Amérique qui, dans une tentative désespérée de préserver l’hégémonie américaine, en renonçant à toute décence, a misé sur un endiguement frontal de la Russie», dénonçait le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dans cette «liste noire» figurait en outre le fils du président américain Hunter Biden, la porte-parole de la Maison Blanche Jennifer Psaki, le directeur de la CIA William Burns mais aussi l'ancienne Première dame Hillary Clinton, candidate malheureuse à la présidence en 2016 face à Donald Trump.