Sécurité : «pas de raison» pour une reprise prochaine des négociations, selon un négociateur russe
Après des négociations avec son homologue américaine à Genève, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déploré le rejet par Washington des principales propositions de Moscou en matière de sécurité mutuelle.
Dans une interview à la chaîne russe RTVI, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déploré l'issue des négociations qu'il a menées avec son homologue américaine Wendy Sherman plus tôt cette semaine à Genève. Il a estimé qu'aucune base n'existait pour de nouvelles négociations avec l'Occident au sujet des garanties de sécurité mutuelle que réclame Moscou.
«Le principal problème est que les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN, en aucun cas et sous aucun prétexte […] ne sont prêts à faire un geste concernant nos principales demandes [en matière de sécurité mutuelle]», a ainsi estimé Sergueï Ryabkov.
«C’est, dans une certaine mesure, une impasse ou une différence d’approches […] Je ne vois aucune raison de s’asseoir [à la table des négociations] ces prochains jours, de se rassembler à nouveau pour reprendre les mêmes discussions», a-t-il ajouté.
Les négociations russo-américaines de Genève ce 10 janvier marquaient le début d'une série de rencontres entre des représentants de la diplomatie russe et des responsables du gouvernement américain, de l'OTAN et d'organisations internationales au sujet des garanties de sécurité mutuelle.
Moscou propose notamment l'arrêt de l'extension de l'OTAN ainsi qu'une limitation des déploiements militaires à ses frontières, des mesures que Washington avait d'emblée qualifiées d'«inacceptables». De leur côté, les Etats-Unis et leurs alliés européens accusent la Russie de vouloir envahir l'Ukraine, ce que Moscou a démenti à maintes reprises.
A l'issue d'une rencontre ce 12 janvier avec des représentants de l'OTAN, le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Grouchko avait fait état de «quantité de divergences sur des questions fondamentales». Il avait dénoncé la politique d'«endiguement» menée par l'Alliance atlantique et prévenu que «les tentatives de bâtir la sécurité [des uns] aux dépens de la Russie et sans participation de la Russie [étaient] contreproductives».