«Il est temps qu'elle rende des comptes» : les délibérations du procès Maxwell ont commencé

«Il est temps qu'elle rende des comptes» : les délibérations du procès Maxwell ont commencé© Jane Rosenberg Source: Reuters
Ghislaine Maxwell lors de son procès à New York, aux Etats-Unis, le 20 décembre 2021.
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Le jury du tribunal fédéral de Manhattan a commencé à se réunir, alors que Ghislaine Maxwell risque jusqu'à 80 ans de prison, si les 12 jurés la reconnaissent coupable d'avoir participé à un trafic de mineures au profit de Jeffrey Epstein.

Trois semaines après le début à New York du procès pour crimes sexuels de Ghislaine Maxwell, les jurés ont commencé à délibérer le 20 décembre en fin de journée afin de décider si l'ex-compagne de Jeffrey Epstein fut, comme le procureur l'a affirmé, «une prédatrice sophistiquée qui savait très bien ce qu'elle faisait».

Le jury du tribunal fédéral de Manhattan se réunit à nouveau ce 21 décembre, alors que Ghislaine Maxwell, 59 ans, risque jusqu'à 80 ans de prison, dont un maximum de 40 ans pour trafic de mineurs, si les 12 jurés la reconnaissent coupable d'avoir fourni des jeunes filles au financier milliardaire Jeffrey Epstein pour qu'il les exploite sexuellement.

Si le jury ne parvient pas à un verdict d'ici le 22 décembre au soir, ils se sépareront pour le week-end de Noël avant de se réunir à nouveau le 27 décembre. Il faut une décision à l'unanimité des jurés pour déclarer Ghislaine Maxwell coupable. Autrement, la juge Alison Nathan pourrait annuler le procès, qui repartira de zéro.

Ghislaine Maxwell plaide non coupable

La Franco-américano-britannique, détenue aux Etats-Unis depuis l'été 2020, se dit innocente et a plaidé non coupable des six chefs d'inculpation. Son avocate a demandé aux jurés de l'acquitter de tous les chefs d'accusation. Ghislaine Maxwell a quant à elle refusé de témoigner, se bornant seulement à déclarer que l'accusation n'avait pas prouvé sa culpabilité.

Ils menaient ensemble leurs méfaits

Depuis le début des audiences le 29 novembre, les procureurs ont dépeint la fille de l'ancien magnat de la presse Robert Maxwell comme la complice entre 1994 et 2004 de Jeffrey Epstein, qui s'est suicidé en prison deux ans auparavant, dans l'attente de son propre procès. «Il est temps qu'elle rende des comptes», a lancé la procureur Alison Moe lors de son réquisitoire, au dernier jour du procès. Selon elle, Maxwell était «la clé» du système mis en place par Jeffrey Epstein pour recruter des jeunes filles qu'il abusait sexuellement. «Ils menaient ensemble leurs méfaits», a lancé Alison Moe au jury.

Au fil des semaines de procès, quatre femmes ont apporté leurs témoignages contre Ghislaine Maxwell. Deux d'entre elles ont affirmé qu'elles n'avaient pas plus de 14 ans quand l'accusée les a incitées à prodiguer des massages à Jeffrey Epstein, ceux-ci s'achevant par des actes sexuels.

L'une d'elles, connue sous le pseudonyme «Jane», a raconté comment Ghislaine Maxwell l'aurait recrutée à un camp de vacances et lui aurait fait se sentir «spéciale». Jane a également décrit comment les rencontres et les actes sexuels avec Epstein étaient devenus une routine, parfois en présence de Ghislaine Maxwell. Une autre témoin, «Carolyn», a déclaré qu'elle était habituellement payée 300 dollars après chaque rencontre sexuelle avec Jeffrey Epstein, et que Ghislaine Maxwell donnait souvent l'argent elle-même.

Un procès qui pose question

Avant même le verdict du procès, le choix des témoins appelés à la barre a néanmoins suscité la controverse. En cause, le fait que les procureurs n'aient pas décidé de poursuivre Ghislaine Maxwell par rapport aux accusations portées à son encontre par la plus médiatique des victimes présumées, l'Américaine Virginia Roberts Giuffre. Cette dernière soutient depuis des années que Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell l'ont emmenée en avion à travers le monde quand elle était âgée de 17 à 18 ans pour avoir des relations sexuelles avec des proches du «couple», dont le prince Andrew. Le choix des trois principaux procureurs de ne pas requérir ce témoignage a donc ôté un des volets clés de l'affaire, à savoir l'implication présumée de figures publiques.

De son côté, dans sa plaidoirie le 20 décembre après-midi, la défense a évoqué selon elle «le manque de preuve» de l'accusation et a axé sa ligne de défense sur «la mémoire très mauvaise et variable» des témoins sur des événements supposés s'être déroulés il y a plus de 25 ans. «Il n'y a aucune preuve que Ghislaine Maxwell ait amadoué aucune des quatre» témoins, encore des jeunes filles à l'époque, a lancé l'avocate Laura Menninger aux jurés. Ces quatre témoins «ont toutes changé leur version quand le fonds Epstein a été ouvert», a-t-elle affirmé, citant ce mécanisme officiel de réparations puisées dans la fortune du milliardaire après sa mort en 2019.

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