Orbite basse : un débris de fusée américaine se rapproche de l'ISS

Orbite basse : un débris de fusée américaine se rapproche de l'ISS© NASA/Roscosmos/ Source: Reuters
La Station spatiale internationale (ISS) photographiée le 4 octobre 2018 (image d'illustration).
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Un débris issu d'une fusée américaine Pegasus va passer à proximité de la station spatiale internationale dans la journée du 3 décembre. Pour l'heure, aucune décision n'a été prise sur la nécessité d'effectuer une manœuvre d'évitement.

Comme l'a rapporté l'agence de presse TASS le 1er décembre, un fragment de fusée américaine passera prochainement à proximité de la Station spatiale internationale (ISS). L'agence spatiale russe Roscosmos a confirmé qu'«un fragment d'étage d'une fusée Pegasus lancée en 1994» passerait à une distance minimale de 5,4 kilomètres de la Station spatiale internationale dans l'après-midi du 3 décembre.

Pour l'heure, aucune décision n'a été prise sur la nécessité d'effectuer une manœuvre d'évitement, a fait savoir Roscosmos. «Les spécialistes du Centre de contrôle de vol et du Centre principal d'information et d'analyse [de Roscosmos] continuent à surveiller la situation», a expliqué l'agence spatiale russe.

Des orbites terrestres encombrées ?

Ce n'est pas la première fois que des débris spatiaux s'approchent de l'ISS. Dans la matinée du 25 novembre, un fragment de fusée américaine Falcon 9 a par exemple volé à une distance de d'environ 5 kilomètres de l'avant-poste orbital.

En tout état de cause, les satellites opérationnels se partagent de plus en plus les orbites terrestres avec les débris de leurs aînés et des étages de lanceurs préalablement propulsés, dont la présence était, dans les débuts de l'ère spatiale, un sujet de second plan. Avec le temps, la question est devenue inévitable, avant tout en raison des dangers et coûts que représente une collision pour les opérateurs de satellites. C'est pourquoi les principaux acteurs du secteur investissent de façon croissante dans le domaine.

Alors que certains organismes s'efforcent désormais de cartographier les débris spatiaux, l'agence américaine FCC (acronyme anglophone pour Commission fédérale des communications) annonçait en avril 2020 une «mise à jour des règles en matière de réduction des débris orbitaux pour la nouvelle ère spatiale». «La Russie répond au problème des débris spatiaux par un satellite autodestructeur», titrait de son côté le média Sputnik l'année précédente, en référence à un brevet déposé par l'agence spatiale russe Roscosmos. «Des chercheurs chinois veulent pulvériser les débris spatiaux à coups de laser», expliquait L'Express encore un an plus tôt.

En remontant ainsi le temps, on découvre la présence d'un acteur particulièrement à la pointe dans ce domaine : la France. «La France est le seul pays doté d'une loi qui traite des débris spatiaux : il s’agit de la loi sur les opérations spatiales promulguée en 2010», expliquait le Cnes dans un dossier publié à ce sujet en 2017.

Récentes tensions entre puissances spatiales

Le 16 novembre, la Russie a annoncé avoir réalisé avec succès un tir d'essai contre l'un de ses vieux satellites en orbite, soulignant que cela n'avait posé aucun risque pour la station spatiale internationale (ISS). «Le 15 novembre, le ministère russe de la Défense a mené avec succès un test à l'issue duquel l'engin spatial Tselina-D, en orbite depuis 1982 et inactif, a été détruit», avait ainsi expliqué l'armée russe dans un communiqué.

Evoquant ce test, Washington avait de son côté accusé la Russie d'avoir provoqué un «nuage» de débris qui aurait représenté un danger pour l’ISS. Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, avait ainsi estimé : «Le test a jusqu'à présent généré plus de 1 500 débris orbitaux traçables et des centaines de milliers de débris orbitaux plus petits qui menacent maintenant les intérêts de toutes les nations.» 

«Les saccageurs de l’Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger», avait pour sa part accusé la ministre française des Armées Florence Parly.

Autant d'accusations rapidement balayées par le ministère russe de la Défense : «Les Etats-Unis savent avec certitude que les débris qui résultent de cet exercice, étant donné le moment du test et les paramètres orbitaux, n’ont pas constitué et ne constitueront pas une menace pour les stations orbitales, les engins spatiaux et les activités spatiales.» Le ministère a par ailleurs souligné que depuis des années, la Russie appelle les Etats-Unis et les autres puissances spatiales à signer un traité visant à empêcher le déploiement d’armes dans l’espace. En vain selon Moscou : «Les Etats-Unis et leurs alliés bloquent son adoption. Les Etats-Unis déclarent ouvertement ne vouloir être liés par aucune obligation dans l’espace.»

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